Les Torontois solidaires, mais inquiets après la fusillade mortelle dans le quartier grec

Une dame dénonce la violence armée qui a secoué le quartier grec de Toronto dimanche soir.
Photo : Sue Enberg/Facebook
Les commentaires inquiets et les messages de solidarité se multiplient sur les réseaux sociaux à la suite de la fusillade de dimanche soir dans le quartier grec de Toronto.
Un texte de Myriam Eddahia
Au lendemain de la fusillade mortelle, un groupe de résidents du quartier ont pris l'initiative de montrer leur soutien à leur manière en écrivant des messages d'amour, de compassion, de bravoure et de solidarité, près du parc Withrow.
Des messages de deuil, de courage, d'espoir et de compassion à l'angle des avenues Logan et Bain, [une initiative] des membres de la Coopérative Bain. Joignez-vous à nous pour partager des messages d'amour et de guérison. Si vous êtes en mesure de donner des craies, s'il vous plaît placez-les dans des sacs en plastique
, écrit une participante, Sue Enberg, sur les réseaux sociaux.
Craintes dans le quartier
Akif Unal vit dans le quartier où la fusillade s'est produite. Il se dit inquiet pour sa famille. Ma femme panique, elle est à la maison, elle va rester à l'intérieur aujourd'hui
, explique-t-il.
Originaire de Turquie, M. Unal ne pensait pas qu'un tel événement pouvait se produire à Toronto.
Je suis un immigrant, je viens d'un endroit où il y a beaucoup de terreur, j'aurais espéré que ce soit plus calme et paisible ici, mais les choses sont ce qu'elles sont.
Une autre résidente du quartier, Kelly Swartz, estime que cela va prendre du temps avant de se sentir à nouveau en sécurité
.
« Nous pensions que c’était des feux d’artifice, mais notre fils de 14 ans est sorti de la maison pour voir ce qui se passait et une voisine lui a dit de courir parce que c’était des coups de feu », dit un résident du quartier, James Simon.
« Je suis reconnaissant de savoir que le tireur avait un pistolet et non une arme automatique »
« Je ne pense pas que l’identité du tireur ni le motif est important. Je crois que la question qui se pose est beaucoup plus profonde. C’est l’anxiété qui pousse ces gens à commettre ces actes », dit son partenaire, Raymond Storey.
Optimiste malgré tout
« Je me suis d'abord assurée que les portes de ma maison étaient fermées pour que ma famille soit en sécurité », dit une mère de famille qui vit dans le quartier depuis 15 ans, Paulette Sopoci.
« C’est ma ville, c’est mon quartier, c’est ma rue. Je refuse de vivre dans la peur »
« Dans les situations comme celles-ci, les communautés deviennent plus fortes. Je suis convaincue qu'il s'agit d'un événement isolé », dit-elle.
Une campagne de sociofinancement, baptisée Danforth Strong, a été lancée pour venir en aide aux victimes.