Sécheresse dans les champs : les agriculteurs s’organisent pour acheter du foin

Balles de foin à Saint-Ludger-de-Milot
Photo : Céline Sirois
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La situation dans les champs au Lac-Saint-Jean est toujours critique, selon l'Union des producteurs agricoles (UPA). Mais, pas question de rester les bras croisés à attendre la pluie : les agriculteurs envisagent déjà des solutions pour trouver du foin afin d'alimenter leurs animaux.
Un texte de Mélissa Savoie-Soulières
Au Lac-Saint-Jean, la sécheresse ne fait que s'aggraver. Le Bas-Saint-Laurent est aussi durement touché par le manque de précipitations.
C’est la première fois que je vois ça, des champs avec des grosses craques de presque un pouce, un pouce et demi de large. C’est creux, c’est sec.
Le manque d'eau dans les cultures s'étend à plusieurs autres régions de la province, ce qui fait craindre le pire aux agriculteurs.
Le président régional de l’UPA, Mario Théberge, croit que le foin sera très rare cette année. Les producteurs de tout le Québec s'organisent donc pour vendre des lots de foin et s'entraider.
« On a mis un réseau en place de manière provinciale avec La Terre de chez nous, notre journal agricole, pour qu’on affiche des lots de foin à vendre dans d’autres régions, pour regrouper l’offre et pour pas que chaque producteur individuellement cherche du foin », explique M. Théberge.
Des précipitations attendues
La pluie annoncée dans les prochains jours réjouit un peu les producteurs agricoles, mais ils refusent de s’emballer trop rapidement.
Si les averses sont isolées ou se transforment en orage, comme c’est le cas depuis le début de la saison estivale, cela n'améliorera pas la situation dans les champs.
« Quand ça tombe en orage, c’est ruisselé par le fait qu’il y a trop d’eau en même temps. Et quand c’est ruisselé, ça va tout de suite vers les cours d’eau ou les fossés. Donc, ça n’a pas le temps de pénétrer dans le sol », précise le président régional de l’UPA.