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Tordeuse des bourgeons de l'épinette : peu de municipalités traitent sur la Côte-Nord

Chrysalide de tordeuse sur la Côte-Nord

Chrysalide de tordeuse sur la Côte-Nord

Photo : Ressources naturelles Canada

Radio-Canada

Les principales municipalités de la Côte-Nord n'ont pas l'intention de traiter les conifères de leur territoire contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette qui continue de sévir dans la région.

La Société de protection des forêts contre les insectes et les maladies (SOPFIM) pulvérise de l'insecticide biologique, le BTK, dans les forêts publiques pour ralentir la progression de cet insecte ravageur, mais son action ne s'étend pas au territoire des municipalités.

Depuis 2013, les chenilles de la tordeuse des bourgeons de l'épinette s'installent dans les sapins et les épinettes sur le territoire de la ville de Sept-Îles.

Ces petites chenilles causent bien des maux de tête aux municipalités qui font face à des risques accrus en matière de sécurité publique.

Nos employés effectuent une surveillance constante de ceux qui sont déjà affectés par la tordeuse et qui sont morts pour s'assurer que l'arbre ne tombe pas sur les sentiers et sur le monde qui pourrait y aller.

Une citation de Patrick Gwilliam, directeur général, Ville de Sept-Îles
Le directeur général de la ville de Sept-Îles, Patrick Gwilliam, à l'hôtel de ville.

Le directeur général de la ville de Sept-Îles, Patrick Gwilliam.

Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Mageau

Selon le directeur général de la Ville de Sept-Îles, Patrick Gwilliam, une dizaine d’arbres ont dû être coupés à l'Île grande basque jusqu’à maintenant.

À Baie-Comeau, Sept-îles et Port-Cartier, les conifères sont grignotés peu à peu, au point où ils changent le visage de certains sites.

Le bout des branches de cet arbre au Vieux-Poste de Sept-Îles portent de traces du passage de la tordeuse des bourgeons de l'épinette.

On peut remarquer que le bout des branches de cet arbre au Vieux-Poste de Sept-Îles portent de traces du passage de la tordeuse des bourgeons de l'épinette.

Photo : Radio-Canada / Mathieu Boudreau

Une valeur récréotouristique

Selon l'entomologue forestier, Éric Bauce, des espaces verts qui ont une valeur particulière pourraient mériter un traitement à l'insecticide biologique.

Ça coûte moins cher de traiter que d'avoir à replanter et attendre que ces arbres-là aient à repousser, donc dans certains cas, il y aurait peut-être lieu d'intervenir, tout dépendant de l'utilisation de ces parcs-là.

Une citation de Éric Bauce, professeur et spécialiste de l'entomologie forestière, Université Laval
L'entomologue forestier, Éric Bauce, accorde une entrevue à Radio-Canada.

L'entomologue forestier, Éric Bauce.

Photo : Radio-Canada

Évidemment, un parc qui est ravagé par un insecte ne va pas beaucoup attirer les gens. Les gens n'iront pas.

Une citation de Éric Bauce, professeur et spécialiste de l'entomologie forestière, Université Laval

La valeur récréotouristique de ces sites ne convainc pas encore les municipalités de la région de débourser pour lancer un programme de pulvérisation aérienne.

Le système de gicleurs installé sous les ailes des avions qui participent à la lutte contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette

Le système de gicleurs installé sous les ailes des avions qui participent à la lutte contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette

Photo : Radio-Canada / Denis Leduc

Mais l’approche adopté par la municipalité de Sept-Îles a ses limites.

C'est une solution qui fonctionne, mais qui fonctionne à très court terme, admet Patrick Gwilliam. C'est ce qu'on s'est fait dire pour le moment. Écoutez, je sais qu'il y a des municipalités qui l'essayent. On verra les effets. Si l'effet est positif et que les coûts sont raisonnables par rapport aux effets qu'on peut avoir, c'est une solution que le conseil de ville pourrait envisager éventuellement. Mais pour le moment, ce n'est pas une solution qui nous est recommandée.

Et ailleurs

Le dilemme se pose dans plusieurs régions du Québec.

La municipalité de Sainte-Adèle dans les Laurentides, par exemple, a choisi de procéder au traitement de 75 hectares de forêt en 2017, mais devant les résultats mitigés de l'opération, elle n'a pas renouvelé l'expérience cette année.

D’après le reportage de Katy Larouche

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