À Ottawa, de jeunes Somaliens veulent des solutions pour mettre fin aux crimes violents

À droite Hodan Egale, présidente du Centre de la jeunesse canado-somalienne, et à gauche, Afrah Hassan, militant pour la communauté somalienne
Photo : Radio-Canada / Matthew Kupfer/CBC
Des dizaines de jeunes et de parents issus de la communauté somalienne ont assisté, jeudi, à un atelier à l'hôtel de ville qui cherche des solutions pour lutter contre les crimes violents à Ottawa.
La présidente du Centre de la jeunesse canado-somalienne Hodan Egale, qui a constaté cette recrudescence de la violence, juge que c'est aussi à la communauté de prendre les choses en main.
« Il y a une augmentation de la violence et des crimes dans la communauté. Ottawa n'est pas la même ville que lorsque j'étais plus jeune », constate Mme Egale. « C'est en quelque sorte ce qui m'a incitée à rassembler la communauté pour réfléchir à d'autres solutions envisageables. »
Des problèmes de confiance avec la police
La question de la relation de la communauté avec la police est également un sujet épineux.
Il est urgent de restaurer la confiance entre les deux parties, selon Mme Egale.
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Militant pour la communauté somalienne, Afrah Hassan, 28 ans, constate qu'il y a en général un sentiment « tout au moins d'incompréhension et, au pire, de méfiance » entre la police et certaines communautés.
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L'inspecteur de police Ken Bryden a aussi assisté à la réunion avec d'autres membres du Service de police d'Ottawa (SPO) et un représentant de la Police provinciale de l'Ontario (PPO).
« Il existe clairement un évitement de la police, et ce, pour des raisons très variées », constate l'inspecteur Bryden. « C'est exactement pour cette raison que je suis là, ce soir, ainsi que mes confrères. [Nous sommes ici pour] bâtir cette confiance et [rappeler aux] membres de notre communauté qu'il est extrêmement important d'appeler la police et de signaler les crimes. »
De fortes relations entre les communautés et la police permettent aux agents d'être plus efficaces dans la gestion des crimes, croit-il.
Les agents du SPO rencontreront prochainement d'autres communautés d'Ottawa.