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Main-d'oeuvre indépendante : hausse de 132 % en 2 ans dans les hôpitaux de la région

Une infirmière, vêtue d'une combinaison de protection, s'apprête à entrer dans la chambre d'un patient.

Une infirmière, vêtue d'une combinaison de protection, s'apprête à entrer dans la chambre d'un patient.

Photo : Radio-Canada / Martin Thibault

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'utilisation de la main-d'oeuvre indépendante, provenant majoritairement d'agences de placement, a fait un bond important dans les hôpitaux de la région.

Un texte de Jean-Marc Belzile

Depuis deux ans, elle a augmenté de 132 %.

Le Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) s'était pourtant engagé à diminuer le recours à ces travailleurs il y a deux ans.

Pour l'année financière 2015-2016, le CISSS avait dépensé 4,4 millions de dollars pour la main-d'oeuvre indépendante. Ce chiffre a augmenté à 7,1 millions de dollars en 2016-2017, puis la dépense a atteint un sommet de 10,2 millions de dollars en 2017-2018.

Une solution coûteuse

La situation est problématique pour l'organisation, puisque le recours à la main-d'oeuvre indépendante coûte beaucoup plus cher.

La directrice des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques au CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue, Isabelle Benoit, affirme que la pénurie de main-d'oeuvre que subit la région y est pour beaucoup.

« C'est toujours quelque chose qu'on veut réduire, mais malheureusement, c'est un passage obligé en ce moment. C'est certain que si on veut maintenir des services de qualité et répondre à notre mission, ne pas vivre de découverture, on se doit à certains moments d'utiliser la main-d'oeuvre indépendante », explique-t-elle.

Chaque année, plus de la moitié de ce montant est consacré aux infirmières. Il s'agit de la principale problématique, selon Isabelle Benoit.

« On n'a pas un très gros bassin qui rentre du cégep en ce moment, le bassin diminue avec les années et c'est quelque chose qu'on va travailler très fort, avec les différents organismes d'éducation, pour mettre en oeuvre des stratégies pour attirer des gens dans la région, mais aussi dans des cohortes qui sont importantes pour nous », indique-t-elle.

Des conditions de travail difficiles

La vice-présidente des relations de travail à la FIQ de l'Abitibi-Témiscamingue, Nancy Moore, croit que les conditions de travail difficiles sont aussi responsables de cette hausse du recours à la main-d'oeuvre indépendante chez les infirmières.

«  »

— Une citation de  Nancy Moore, v-p relations de travail à la FIQ

Le CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue et les syndicats ne s'entendent pas sur ce qui a causé cette augmentation, mais ils ont le même objectif : ne plus avoir recours à la main-d'oeuvre indépendante.

Ils ont l'intention de travailler ensemble dans les prochaines semaines afin de trouver des solutions.

Déjà des résultats

La collaboration donne déjà des résultats, selon la directrice des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques au CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue, Isabelle Benoit.

« On avait des emplois à temps partiel plus élevés que ce qu'on souhaitait versus le temps complet, et avec les négociations en cours et les ententes qu'on signe avec eux, on veut tendre vraiment vers cette stabilité d'emploi. Ça nous aide à travailler sur un meilleur climat de travail aussi et diminuer la main-d'oeuvre indépendante », fait-elle valoir.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux souhaite accompagner le CISSS afin qu'il atteigne l'objectif fixé, soit d'utiliser la main-d'oeuvre indépendante au maximum pour 1,25 % des heures travaillées dans les hôpitaux de la région.

Au cours de la dernière année, le CISSS se situe entre 2 et 3 %, ce qui est similaire à la moyenne provinciale.

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