La canicule abrège la saison des fraises

La ferme Cormier, à l'Assomption, a arrêté ses activités d'autocueillette dimanche, faute de fruits.
Photo : Radio-Canada
Le beau temps et la chaleur font habituellement la joie des producteurs agricoles. Or, la canicule de la semaine dernière a mis fin abruptement à la saison de plusieurs producteurs de fraises spécialisés dans l'autocueillette.
Un texte de Michel Marsolais
Les champs de fraises devaient être à leur apogée cette semaine dans plusieurs régions. Pourtant, à L’Assomption et dans plusieurs municipalités du sud du Québec, il ne reste presque plus de fruits dans les champs et les cueilleurs ont du mal à les trouver.
À cause de la vague de chaleur, les visiteurs ont déserté les champs en autocueillette et les fraises non cueillies ont pour la plupart séché ou pourri au champ.
« Je ne m'attendais pas à ça », dit une dame qui a l'habitude d'en cueillir chaque année.
« C'est décevant, on n'a pas de fraises. Il n’y en a plus à cause de la sécheresse et de la canicule de la semaine passée », déplore une visiteuse interviewée à la ferme Cormier, à L'Assomption. L'entreprise a arrêté ses activités d'autocueillette dimanche, faute de fruits.
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Des cueilleurs déçus
Josiane Cormier a dû expliquer la situation à des cueilleurs du dimanche déçus.
« C'est sûr que c'est une déception. On s'était organisé un groupe. Il y en a pour qui c'était la première fois qu'ils venaient dans le coin », regrette un visiteur.
« Je n'ai pas été déçu, j'ai été surpris. On n'est pas habitués à manquer de fraises à cette période-ci », a fait valoir un autre cueilleur déçu.
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La situation des producteurs de fraises varie selon les endroits, mais la chaleur en a éprouvé plusieurs.
« La situation a été difficile pour tout le monde. Par contre, les producteurs [situés] un peu plus au nord, leur saison est un peu décalée sur nous. Eux ont encore des fraises. Même chose pour la fraise d'automne qui va commencer prochainement », précise Josiane Cormier.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les vignerons du Québec notamment s'attendent à une année exceptionnelle.