L'APF appelle à des solutions pour ouvrir plus de garderies

Saskatoon, en Saskatchewan, est une des villes avec le moins de places en garderie réglementées au Canada, selon une étude.
Photo : Radio-Canada
Le directeur général de l'Association des parents fransaskois (APF), Carol-Guillaume Gagné, n'est pas étonné que Saskatoon soit la ville ayant le moins de places en garderie réglementées au Canada.
À Saskatoon, seul un enfant sur cinq environ a accès à un service de garde agréé, selon une récente étude du Centre canadien de politiques alternatives.
« »
Carol-Guillaume Gagné explique que la situation est d’autant plus grave pour les francophones. « Une liste d’attente, c’est une liste de personnes qu’on perd. [...] Nous, si on n’a pas de place à offrir [aux familles francophones] on les perd littéralement », a-t-il déploré.
Il ajoute que le sentiment d’appartenance à la communauté se développe à la garderie.
Les CEPE tributaires des écoles
Carol-Guillaume Gagné explique que financièrement ce serait très difficile d’ouvrir un Centre éducatif à la petite enfance (CEPE) sans s’associer à une école en soulignant le prix du loyer.
« Nous, si on veut avoir des places en garderie, il faut être associé avec une école [...]. Si on veut être rentable, on doit avoir un CEPE qui est intégré à l’intérieur d’une école et des écoles francophones, on n'en crée pas beaucoup à Saskatoon. On en a qu’une école alors que dans la majorité anglophone, des écoles il s’en crée beaucoup plus, alors il y a beaucoup plus de CEPE qui ont la possibilité de s’ouvrir. Et là on va continuer à creuser la différence », a-t-il déclaré.
À lire aussi :
Pas d’aide de la province
Carol-Guillaume Gagné dénonce le manque de soutien de la part du gouvernement provincial pour favoriser l’établissement de Centres éducatifs pour la petite enfance (CEPE).
« »
Selon lui, les coûts sont trop élevés pour avoir une place en garderie. « Les coûts sont tellement élevés pour les parents, parfois, ils font un plus un, puis ils s’aperçoivent que, c’est correct, il y a un des parents qui va rester à la maison, mais ils n'iront pas en garderie parce que les coûts sont trop élevés », a-t-il rapporté.
Un réseau insuffisant
Carol-Guillaume Gagné souligne l’absence de structures et de mécanismes pour coordonner et faciliter le développement de services de garde agréés. « Il faut mettre en place une structure qui nous permet de développer nos CEPE, on n’a pas tous les outils pour accompagner le développement de nos CEPE », dit-il.
« On n’a pas le choix, il faut trouver des mécanismes de discussion et de développement de notre réseau, on doit se regrouper, c'est essentiel », a-t-il ajouté.
Il appelle à des solutions novatrices en déplorant le manque de concertation au sein de la communauté. Carol-Guillaume Gagné donne l'exemple des bureaux coordonnateurs au Québec qui ont permis d’installer « une synergie entre les services familiaux et les services des installations ».
« »
Toutefois, Carol-Guillaume Gagné affirme qu'il existe des services de garde en milieu familial qui mériterait d'être développé avec des centres agréés. « On a quand même un réseau de services de garde en milieu familial qui veulent travailler avec le réseau des CEPE. Alors ça, c’est peut-être une avenue intéressante à regarder. À court terme, je pense que ça, peut-être une solution gagnante. Il y a des solutions, mais il faut travailler ensemble », a-t-il conclu.