Une entreprise saskatchewanaise conçoit des tracteurs autonomes

Un semoir est attelé au tracteur DOT pour réaliser les semis de graines.
Photo : Radio-Canada
Une entreprise de la Saskatchewan, DOT Technology, souhaite être la première entreprise canadienne à développer des équipements agricoles qui se déplacent et travaillent de façon presqu'entièrement autonome.
Un texte de Carl Sincennes
Pour l'instant, DOT Technology peut déplacer des tracteurs et faire fonctionner des pulvérisateurs, par exemple, à l'aide d'une manette actionnée à distance.
À l'aide d'un investissement de 230 000 $ de la province, l'entreprise entend accélérer le développement de sa technologie pour que la machinerie soit pleinement autonome.
En théorie, les agriculteurs recevraient une notification sur une tablette seulement en cas de problème dans les champs.
À terme, ce serait la seule intervention humaine requise.
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Le directeur du marketing et des communications de DOT Technology, Cory Beaujot, explique que cette technologie permettrait aux fermiers de se concentrer sur certaines tâches plus spécifiques, comme le nettoyage des chariots à grains, pendant que les machines travaillent la terre.
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C'est son père, Norbert Beaujot, qui a investi plus d'un million de dollars pour la production du prototype.
Selon Cory Beaujot, de nombreuses entreprises ont déjà versé des dépôts pour se procurer cette technologie non seulement au Canada, mais également aux États-Unis et en Australie, entre autres.
Un agriculteur curieux
Daniel Marchildon, un agriculteur de Zenon Park, trouve le concept intéressant, mais n'est pas encore certain de son efficacité dans le nord de la province. Il a souligné cet élément à Norbert Beaujot.
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Il ajoute qu'il aime bien que le prototype ne soit pas trop grand, ce qui est utile dans sa région ou les terrains sont souvent plus petits, selon lui.
Le gouvernement tenait à s'impliquer
Selon la ministre responsable d'Innovation Saskatchewan, Tina Beaudry-Mellor, cette technologie permettra d'améliorer la productivité dans le secteur agricole et de réduire les coûts de production.
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Des chercheurs de l'Université de Regina aident également l'entreprise à développer des technologies qui permettront à la plateforme de travailler de façon autonome.
Si tout va bien, l'entreprise entend commercialiser son produit à partir de 2019. Elle prévoit entretemps de faire des tests plus spécifiques avec quatre à six machines dans les champs à l'automne 2018.