L'Alberta nomme son premier conseil consultatif pour la francophonie

Le gouvernement de l'Alberta met sur pied son premier conseil consultatif en matière de francophonie. Les dix membres conseilleront le ministre responsable du Secrétariat francophone Ricardo Miranda dans ses politiques.
La création de ce comité était prévue depuis l'adoption, il y a un peu plus d'un an, de la première politique provinciale en matière de francophonie. L'objectif était de donner une voix à l'ensemble des francophones dans sa mise en oeuvre.
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Dans un communiqué, la province dit avoir reçu une centaine de candidatures de Franco-Albertains voulant faire partie du conseil après un appel lancé en février.
- François Eudes, coprésident, Lethbridge;
- Cindie LeBlanc, coprésidente, directrice générale du Secrétariat francophone au sein de l'administration provinciale;
- Kyrsti MacDonald, Morinville;
- Haboon Osman-Hachi, Edmonton;
- Thierry Pregliasco, Calgary;
- Valentine Skeels, Red Deer;
- Anne-José Villeneuve, Edmonton;
- Pierre Vincent, Calgary;
- Étienne Alary, Fédération des conseils scolaires francophones de l'Alberta (FCSFA);
- Marie-Laure Polydore, Association canadienne-française de l'Alberta (ACFA).
J'ai hâte de travailler avec tous les membres du conseil pour faire entendre la voix de la francophonie albertaine durant la mise en oeuvre de la politique en matière de francophonie dans la province
Le ministre Ricardo Miranda dit avoir voulu que la diversité régionale et de culture de la francophonie soit représentée au sein de ce conseil.
Une grande majorité des membres sont nés ailleurs qu’en Alberta. « Ça reflète la communauté franco-albertaine qui évolue », approuve Étienne Alary, nommé pour représenter les conseils scolaires francophones.
Engagements communautaires
Les nouveaux conseillers ont en commun de cumuler différents engagements communautaires au sein de la francophonie en Alberta, notamment au sein de l’Association canadienne-française de l’Alberta ou du système scolaire.
« Toutes ces personnes ont apporté énormément de contributions à la société albertaine, à la francophonie », résume François Eudes.
Le conseil comptera six femmes et quatre hommes. Il devrait se réunir quatre fois par an, à partir de septembre. Il devra commencer par se fixer des priorités. Les conseillers eux-mêmes ne se sont pas rencontrés et refusent de se prononcer sur les dossiers qu’ils voudraient mettre de l’avant.
« Il n’y a pas un dossier particulier qui me tient à coeur, tous les dossiers me tiennent à coeur », dit ainsi Valentine Skeels. Elle juge que depuis son arrivée de France il y a près de vingt ans, « beaucoup de choses ont évolué dans le bon sens » pour la francophonie. « Ce qu’on peut faire […] c’est voir comment on peut continuer à nous assurer que ce qui est déjà mis en place fonctionne », juge-t-elle.
Le président de l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA), Marc Arnal, a des suggestions pour le conseil : « C’est que tous les organismes de la francophonie qui ont un pendant anglais organisé et subventionné par le provincial soient reconnus comme faisant partie de ces réseaux-là. »