L’aéroport de Calgary s’engage dans la lutte contre l’exploitation sexuelle
Paul Brandt lors de la conférence de presse à l'aéroport de Calgary, le 20 juin 2018.
Photo : Radio-Canada
L'aéroport de Calgary s'associe à la campagne de sensibilisation Not In My City (Pas dans ma ville). Lancée il y a un an par le chanteur country canadien Paul Brandt, elle vise à lutter contre la traite des personnes.
« Je ne pouvais rêver d’un meilleur partenaire », a déclaré Paul Brandt qui se bat depuis 15 mois pour dénoncer l’exploitation sexuelle, en particulier celle des enfants.
Aujourd’hui, l’aéroport de Calgary se joint à ce combat en s’engageant à donner des formations à ses bénévoles et employés pour qu’ils soient en mesure de repérer d’éventuelles victimes en transit.
Une relation inappropriée. Une personne semblant trop soumise ou manipulée. Une autre qui évite tout contact extérieur… Sont autant de signes qui peuvent mettre la puce à l’oreille selon Roger Chaffin, le chef de la police de Calgary.
Le logo de la campagne Pas Dans Ma Ville a été conçu par le créateur canadien Paul Hardy.
Photo : Radio-Canada
La rose jaune, symbole de la campagne Pas dans ma ville, ainsi que des messages de sensibilisation seront aussi affichés, bien en vue, dans les toilettes et sur les écrans de l’aéroport dès les prochaines semaines.
« C’est notre façon de faire comprendre à nos passagers et à nos équipes que nous ne tolérons pas [la traite des êtres humains] dans notre ville », a affirmé Bob Sartor chef de la direction de l'aéroport.
Déjà, plusieurs ministères du gouvernement provincial, les autorités municipales, des représentants des Premières Nations, de la police, des services à l’enfance, et d’autres organismes sans but lucratif se sont joints au mouvement.
Le chanteur Paul Brandt pense que l'engagement de l'aéroport de Calgary en encouragera d'autres à leur emboîter le pas.
Au Canada, 93 % des victimes de la traite de personnes sont canadiennes et la majorité sont des Autochtones, selon le site Internet de la campagne Pas dans ma ville.
Toujours selon ces mêmes données, les victimes seraient plus souvent recrutées à l'âge de 12 à 13 ans.
