1700 échantillons de blé canadien passés au crible, aucune trace d'OGM détectée

La Commission canadienne des grains a analysé 1700 échantillons provenant de l'ensemble du pays.
Photo : CBC / Tory Gillis
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les résultats d'analyses menées par la Commission canadienne des grains ont permis d'établir qu'aucun blé génétiquement modifié n'était cultivé dans les fermes canadiennes ni n'avait été exporté du Canada au cours des trois dernières années.
Un texte de Barbara Gorrand
Ce constat est le résultat de vérifications rigoureuses, menées par l’organisme fédéral installé à Winnipeg dès la découverte de plants de blé transgénique en Alberta, la semaine dernière.
« La Commission canadienne des grains (CCG) est responsable de la réglementation du système de manutention commerciale des grains à travers le Canada, et à ce titre, elle est garante du système d’assurance qualité de ces productions », explique Rémi Gosselin, chef des communications de l’organisme.
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L’annonce de la découverte de plants de blé résistants aux herbicides a donc été accueillie avec stupéfaction au Manitoba, où les analystes de la Commission ont mis leurs données à la disposition de l’Agence canadienne d'inspection des aliments pour les besoins de son enquête.
« Nous avons fourni à l’Agence cinq échantillons de blé composite, formés à partir des 1700 échantillons individuels que les producteurs nous ont fait parvenir à l’issue de la récolte de 2017, poursuit Rémi Gosselin. L’analyse de ces spécimens, qui dresse un profil de la qualité du blé canadien d’une année sur l’autre, n’a révélé aucune trace d’organisme transgénique. »
1500 navires passés à la loupe
« Nous sommes également retournés trois années en arrière dans les archives de notre programme de surveillance et d’identification des variétés, que nous déployons dans toutes les installations portuaires canadiennes en prélevant des échantillons dans les navires d’expédition, ajoute encore M. Gosselin. À nouveau, l’analyse des 1500 prélèvements d'expéditions n'a rien révélé d'anormal. »
Selon lui, les conclusions de la CCG démontrent que les plantes retrouvées en Alberta sont un « événement isolé ».
« Nous travaillons d’arrache-pied pour offrir cette garantie aux consommateurs canadiens et aux marchés internationaux, qui ont clairement exprimé qu’ils ne voulaient pas de blé transgénique, affirme Rémi Gosselin. C’est une mission importante, puisque protéger ces marchés, c’est assurer aux producteurs canadiens leur place comme fournisseur de blé hors pair au niveau mondial. »

La Japon est le deuxième importateur de blé canadien juste derrière l'Indonésie.
Photo : Statistiques Canada
Selon lui, il faut laisser aux autorités japonaises et sud-coréennes, qui ont annoncé la suspension de leurs importations de blé canadien, le temps de mener leur propre enquête.
« Mais nous sommes sûrs que nous pourrons annoncer la réouverture des marchés dans un futur proche. »