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Le congé parental pourrait nuire au travail du père, selon des Québécois

Un père et un bébé.

51 % des répondants pensent que prendre un congé de paternité peut nuire dans le cadre professionnel.

Photo : Getty images/ iStock photo / Alex Dovgan

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Selon un sondage, plus d'un Québécois sur deux estime que la prise d'un congé parental aurait un impact négatif dans le cadre du travail du père.

Les répondants, des hommes et des femmes, estiment que le congé parental, qui peut être partagé et pris par les deux parents, est davantage encouragé par les patrons pour les mères.

Cet avis est partagé par 46 % des répondants, alors que 31 % estiment que les employeurs poussent les pères à utiliser ce congé, selon le sondage réalisé par l’institut CROP et commandé par l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA).

Le congé de paternité, exclusif aux pères, serait quant à lui mal perçu par la direction pour 23 % des sondés. Il serait en revanche encouragé pour 32 % des personnes interrogées.

Méthodologie

Entre le 9 et le 15 mai, 633 travailleurs québécois, comprenant des hommes et des femmes, ont été consultés au moyen d'un questionnaire à remplir en ligne. Il est impossible de calculer une marge d'erreur sur un échantillon non probabiliste comme celui-ci.

Au total, 51 % des employés masculins interrogés imaginent qu'un congé de paternité peut nuire dans le cadre professionnel. Ce sentiment est partagé par 47 % des femmes interrogées.

« En 2018, un père ou une mère devrait pouvoir profiter de son congé parental sans contrainte. Il est vrai qu'il peut être parfois demandant pour les employeurs de jongler avec la gestion de ces congés », a réagi Chantal Lamoureux, porte-parole du CRHA, qui souligne que « tous devraient pouvoir s'en prévaloir sans peur du jugement de leur milieu de travail ».

Une légère amélioration depuis 2015

Les perceptions tendraient cependant à évoluer, selon les chiffres publiés.

En 2015, 32 % des travailleurs voyaient ce congé de paternité être mal perçu par leur direction, contre 23 % trois ans plus tard. L’encouragement à prendre ce congé aurait quant à lui progressé de quatre points, durant cette même période.

Cependant, l’impact négatif de la prise du congé de paternité aurait augmenté entre 2015 et 2018, en passant de 47 % à 51 %, selon les hommes interrogés.

« Il reste encore du chemin à parcourir dans certains milieux de travail, notamment ceux à prédominance masculine. Toutefois, on se réjouit d'une légère amélioration qui confirme que nous allons dans la bonne direction », a souligné Mme Lamoureux.

Alors que le gouvernement libéral a proposé d'étaler ces congés rémunérés par le régime d'assurance parentale du Québec (RQAP) sur une période de deux ans, contre un an actuellement, le CRHA se montre plus mesuré.

« Plutôt que de modifier ce régime qui fonctionne bien, il serait préférable de déployer nos efforts pour s'assurer qu'il soit accepté dans tous les milieux et que tous les parents qui le souhaitent puissent en profiter la conscience tranquille », a expliqué Mme Lamoureux.

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