Un premier pow-wow pour les Autochtones LGBTQ en Saskatchewan

Le premier pow-wow pour personnes bispirituelles de l'histoire de la Saskatchewan se tient samedi à Saskatoon.
Photo : La Presse canadienne / DAVID ZALUBOWSKI
Le premier pow-wow destiné aux personnes bispirtuelles de l'histoire de la Saskatchewan se tiendra samedi à Saskatoon.
Un texte d'Omayra Issa
L'évènement très attendu veut redonner une place aux Autochtones issus de la communauté LGBTQ. De nombreuses cultures autochtones utilisent des variations du terme « bispirituel » pour décrire des personnes qui possèdent à la fois un esprit féminin et un autre masculin.
« »
Jusqu’ici, la Saskatchewan a été le théâtre de défilés de la fierté pour les personnes bispirituelles, notamment dans la Première Nation de Beardy’s and Okemasis, mais jamais de pow-wow qui leur est destiné.
« Il est grand temps qu’un pow-wow pour les personnes bispirituelles se passe en Saskatchewan », déclare Paulete Poitras, elle-même personne bispirituelle et ambassadrice de l’évènement. Elle ajoute qu’il y a déjà eu un pow-wow pour personnes bispirituelles au Manitoba.
Le pow-wow promet d’être unique en son genre. Contrairement aux pow-wows traditionnels, les danses ne seront pas sur la base du genre, mais plutôt selon les intérêts des danseurs.
Les organisateurs souhaitent que les personnes bispirituelles se sentent accueillies.
À lire aussi :
Un pow-wow nécessaire
L'un des organisateurs Jack Saddleback note que le pow-wow veut « revitaliser le cercle » autochtone pour que les personnes bispirituelles y retrouvent leur place.
« Historiquement, nous avions notre place. Nous jouions un rôle important dans les cérémonies, mais la colonisation nous a porté tort », indique-t-il. Selon lui, les effets de la colonisation ont créé une stigmatisation des personnes bispirituelles.
Tant Jack Saddleback que Paulete Poitras espèrent que le pow-wow suscitera des conversations en faveur de l’acceptation des personnes bispirtuelles dans les communautés autochtones.
Vingt personnes se sont rencontrées chaque semaine pendant cinq mois pour organiser ce pow-wow.