Montréal interdira les calèches et resserrera les règles pour les chiens

Montréal considère que les calèches doivent être interdites afin de protéger la santé et le bien-être des chevaux.
Photo : Radio-Canada / Romain Schué
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Dans le but de protéger la santé et le bien-être des chevaux, la Ville de Montréal compte interdire le transport des personnes par calèche à partir du 31 décembre 2019. Elle sanctionnera aussi, en plus des morsures, les comportements agressifs des chiens « potentiellement dangereux ».
Ces mesures sont incluses dans deux règlements adoptés par le comité exécutif, a annoncé jeudi Craig Sauvé, conseiller associé aux services aux citoyens et à la mobilité. Elles doivent maintenant être adoptées par le conseil municipal.
En ce qui concerne les calèches, la Ville indique dans un communiqué avoir tenté depuis trois ans d’améliorer l’encadrement de cette industrie, mais que « des écarts récurrents continuent de se produire relativement au bien-être des chevaux ainsi qu’à la prestation de service des cochers ».
D’ici l’entrée en vigueur du règlement, les exploitants pourront renouveler leurs permis et poursuivre leurs activités.
La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) approuve l'interdiction des calèches et propose sa collaboration pour que les chevaux ainsi mis à la retraite puissent être placés dans des refuges.
Encadrement des animaux « potentiellement dangereux »
En ce qui concerne le nouveau règlement animalier, la Ville veut se donner les moyens d’agir dès qu’un animal démontre un comportement agressif, et pas seulement en cas de morsure.
Tous les chiens qui démontrent de l'agressivité, peu importe leur race, seront traités de la même manière et pourront faire l'objet d'une évaluation comportementale
La Ville n'établit donc pas de liste de races de « chiens dangereux », comme les pitbulls. Elle définit comme étant « à risque » ou « potentiellement dangereux » tout animal qui aurait été ainsi évalué par des experts après avoir mordu, tenté de mordre, attaqué ou tenté d'attaquer une personne, ou encore avoir posé des gestes « susceptibles de porter atteinte à la sécurité ».
La Ville invite donc les citoyens à se plaindre s'ils ont subi ce type de comportement.
« Si un citoyen se sent attaqué ou s'il y a eu une tentative de morsure, une tentative d'attaque, il peut nous appeler, affirme Craig Sauvé. [...] C'est quelque chose qu'on veut traiter en amont. On ne veut pas attendre que quelqu'un soit mordu par un animal. »
Les amendes seront majorées selon la gravité des infractions et pourront atteindre 750 $ en cas de morsure. De plus, le nombre d'inspecteurs passera de 10 à 14.
Enfin, pour obtenir un permis pour un chien « potentiellement dangereux », il faudra répondre à un plus grand nombre de conditions.
Par ailleurs, le port du harnais ou du licou pour les chiens de 20 kg ou plus demeure obligatoire.
Stérilisation obligatoire
À compter du 1er janvier 2020, tous les chiens, chats et lapins devront être stérilisés, y compris ceux qui proviennent de refuges.
La Ville resserre également la vente de certains animaux par des animaleries. À compter du 1er juillet 2019, les chiens, chats et lapins qu'elles vendront devront provenir de refuges.
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Avec des informations de Julie Marceau et de Benoît Chapdelaine