Six mois de prison pour deux manifestants du G7
Manifestation anti-G7 dans les rues de Québec le 7 juin 2018.
Photo : Radio-Canada / Maxime Corneau
Les deux hommes arrêtés lors de la première manifestation anti-G7 dans les rues de Québec ont plaidé coupables aux accusations et écopent d'une peine de six mois de détention.
Un texte de Yannick Bergeron
Les deux manifestants ont vite fait d’attirer l'attention des policiers, déployés en grand nombre, à la manifestation qui se voulait pacifique le 7 juin.
Yann Arsac, 24 ans, et Cydrik Dion-Tardif, 32 ans, portaient tous deux un sac à dos et échangeaient des signes tout en semblant nerveux, selon la procureure de la poursuite qui a exposé les faits à la cour.
Les agents ont donc procédé à leur arrestation. Dans le cas d'Arsac, les policiers ont découvert du matériel pour fabriquer un cocktail Molotov dans son sac à dos.
Le sac contenait également une bombe fumigène et deux boules de billard. Ces boules servent souvent de projectile pour attaquer les policiers lors de manifestations, a expliqué la Couronne.
Arsac a plaidé coupable à des accusations de possession de matière explosive et d’avoir eu en sa possession une arme dans un dessein dangereux.
Antécédents judiciaires
Dion-Tardif, qui portait une veste pare-balles lors de son arrestation, avait également des boules de billard dans son sac, de même que du gaz lacrymogène.
Il a aussi plaidé coupable à une accusation de possession de drogue. Il avait sept grammes de haschich sur lui.
Les deux individus ont déjà un casier judiciaire, mais la feuille de route de Dion-Tardif est beaucoup plus importante.
Ils ont reçu la même peine, à la suggestion des avocats de la poursuite et de la défense.
Leur avocat a précisé à la cour que les deux individus ne sont liés à aucun groupe extrémiste ou politique.
C’est une étourderie faite par deux personnes qui ont des antécédents judiciaires, a résumé Me Didier Samson.