80 oeuvres de Banksy débarquent à Toronto pour la plus grande exposition de l'artiste à ce jour
La fameuse pièce Flag Wall de Banksy, une représentation urbaine de la célèbre photo de soldats américains qui hissent le drapeau à Iwo Jima.
Photo : Radio-Canada / Serge Olivier
La plus grande exposition de l'artiste britannique Banksy, The Art of Banksy, présentant des oeuvres d'une valeur totale de 35 millions de dollars, fait un premier arrêt nord-américain à Toronto. L'entrée à cette exposition coûte 35 $, ce qui fait réagir certains amateurs de l'artiste sur les médias sociaux.
Les murs de la ville sont placardés d'affiches annonçant l'exposition de 80 oeuvres de Banksy. Celui-ci est un artiste anonyme auteur de célèbres graffitis qui ornent le mobilier urbain de plusieurs villes à travers le monde. Son oeuvre a habituellement une connotation qui suggère un défi à l'ordre établi.
Selon Steve Lazarides, l'ancien agent de Banksy qui est aujourd'hui commissaire de cette exposition, le coût d'entrée se justifie facilement. « Je pense que si c'était une exposition Basquiat, les gens ne poseraient même pas la question, et je pense que Banksy est à ce niveau. La mise en place d'une exposition de cette ampleur coûte cher », dit-il.
L'exposition présentera des pièces provenant de plusieurs dizaines de collectionneurs privés.
« Banksy préférerait que son travail soit exposé plutôt que rangé dans le sous-sol d'un collectionneur », ajoute-t-il.
Un artiste de rue pour le public
En réponse aux critiques de certains amateurs de Banksy, M. Lazarides rappelle que toutes les oeuvres incluses dans l'exposition ont été vendues et achetées.
Il ajoute cependant être contre l'exposition d'oeuvres faites sur la place publique. Selon lui, ce qui a été créé dans la rue appartient à la rue et non à des particuliers.
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Steve Lazarides souligne toutefois que, pour survivre, un artiste doit aussi vendre ses oeuvres.
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Des sculptures, des sérigraphies, des peintures et quelques pièces réalisées pour l'industrie de la musique seront présentées dans le cadre de cette exposition qui a nécessité une préparation de près d'un an, selon M. Lazarides.
Celui-ci affirme que le public peut s'attendre à un peu de tout et espère que la proximité du travail de l'artiste aux graffitis parfois controversés inspirera le public à s'engager politiquement.
Les oeuvres de Bansky ne font pas apparition dans la métropole torontoise pour la première fois. L'artiste avait marqué certains murs de la ville et une branche d'arbre lors de son passage en 2010.
Au moyen de pochoirs, il avait laissé sa trace par quelques images, à l'occasion du G20 à Toronto. L'une d'entre elles est encore visible, à l'angle des rues Church et The Esplanade, derrière un bar du quartier, et montre trois petits personnages.
L'exposition sera présentée à Toronto du 13 juin au 11 juillet dans une ancienne usine de la rue Sterling.