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Archives

Quand Le Parc jurassique a mis Montréal et Softimage sur la carte

Écran d'un ordinateur montrant le travail d'animation sur une scène avec un dinosaure et un véhicule avec le logiciel Softimage.

Animation d'un dinosaure à l'aide du logiciel Softimage pour le film Le Parc jurassique en 1993

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

En juin 1993, la sortie du film Le Parc jurassique donne une renommée internationale à une entreprise montréalaise. C'est au logiciel Softimage qu'on doit les effets spéciaux renversants de la mégaproduction hollywoodienne. Retrouvez dans nos archives le parcours du fondateur de Softimage, Daniel Langlois.

Avant Le Parc jurassique, il y a eu Tony de Peltrie, le premier acteur synthétique du monde. Ce personnage est au cœur d’un film d’animation conçu au Centre de calcul de l’Université de Montréal.

Daniel Langlois fait partie de l’équipe de pionniers qui réalise cette innovation.

Entrevue de Simon Durivage avec Daniel Langlois et Philippe Bergeron, deux des créateurs de Tony de Peltrie

À l’émission Le Point du 28 août 1985, l’animateur Simon Durivage s’entretient avec deux des créateurs de Tony de Peltrie, Daniel Langlois et Philippe Bergeron.

Le jeune artiste Daniel Langlois explique comment le personnage a été conçu entièrement par ordinateur. La grande innovation, selon lui, est d’avoir réussi à donner du « feeling » à cet humain virtuel. La technique d’animation développée par l’équipe accorde une haute importance aux expressions faciales afin de susciter des émotions.

Le film d’animation « a épaté les gens de Hollywood ». Flattés par cet intérêt, les créateurs de Tony de Peltrie expriment néanmoins leur préférence pour demeurer à Montréal et en faire un centre de créativité dans le domaine de l’animation.

C’est sur cet élan que Daniel Langlois fondera Softimage.

Reportage de Claude D'Astous sur le potentiel de l'animation 3D et la place de Softimage dans cette industrie. Réalisation: Chantal Théorêt. Le reportage est présenté et narré par l'animateur Charles Tisseyre.

Le Parc jurassique sera le grand succès cinématographique de l’été 1993. Les effets spéciaux du film ont été créés avec des outils informatiques de Softimage.

«  »

— Une citation de  L’animateur de Découverte, Charles Tisseyre

L’émission Découverte du 21 novembre 1993 s’attarde à la technologie d’animation 3D utilisée dans le film. Le journaliste Claude D’Astous visite les bureaux de Softimage et s’entretient avec son président, Daniel Langlois.

De son propre aveu, Le Parc Jurassique marque un tournant dans l’histoire des effets spéciaux. Les dinosaures deviennent vraiment des acteurs et « c’est ce qu’on voulait atteindre », affirme Daniel Langlois. Un mot clé revient à plusieurs reprises au cours de l’entrevue : intégration.

Dressant l’historique de Softimage, le narrateur Charles Tisseyre décrit Daniel Langlois comme « un designer de profession et informaticien par nécessité ». Son logiciel, il l’a conçu afin de rendre l’animation 3D accessible aux dessinateurs et créateurs, des gens généralement peu attirés par l’informatique.

Avec Softimage Creative Environment, il est désormais possible de laisser cours à la création avec des outils informatiques conviviaux.

Reportage de Réal D'Amours sur la transaction entre Softimage et Microsoft. Le bulletin de nouvelles est présenté par Bernard Derome.

Au Téléjournal du 15 février 1994, le chef d’antenne Bernard Derome annonce l’acquisition de l’une des « belles réussites montréalaises » par le géant américain Microsoft.

Le journaliste Réal D’amours donne des détails sur la transaction. Au moment de fonder son entreprise, Daniel Langlois avait eu du mal à obtenir un prêt de 500 000 $. Moins de 10 ans plus tard, il récolte 130 millions de dollars pour Softimage.

Daniel Langlois souhaite continuer à influencer l’industrie de l’animation. L’entente avec Microsoft prévoit que le budget accordé à la recherche et au développement sera triplé. L’entreprise demeurera également à Montréal.

Et 25 ans après Le Parc jurassique, Daniel Langlois a réussi son pari de faire de la métropole québécoise un centre de créativité.

Montréal est aujourd’hui considérée comme une plaque tournante de l'industrie des effets visuels. Elle se situe au troisième rang mondial dans ce secteur, aux côtés de Londres et de Vancouver.

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