Des Américains en Chine rapatriés en raison de mystérieux problèmes acoustiques

Une femme marche devant le consulat américain de Guangzhou.
Photo : Reuters / Sue-Lin Wong
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le département d'État américain a indiqué mercredi avoir évacué plusieurs de ses employés en Chine qui présentaient de mystérieux symptômes, similaires à ceux signalés par d'autres employés l'an dernier à Cuba.
« Un certain nombre de personnes » travaillant dans le réseau diplomatique américain en Chine ont été rapatriées aux États-Unis afin qu'elles y subissent des examens médicaux plus approfondis.
Selon la porte-parole du département d'État, Heather Nauert, une équipe médicale a été envoyée à Guangzhou, en Chine, après qu'un employé américain a été victime le mois dernier d'un traumatisme cérébral après avoir ressenti des bruits « anormaux ».
Ce cas a ravivé les craintes qu'un rival des États-Unis ait développé un type d'appareil acoustique ou à micro-ondes inconnu.
« La sécurité et la sûreté du personnel américain et de leurs familles sont notre priorité absolue », a déclaré Mme Nauert dans un communiqué, précisant que les médecins devraient essayer de déterminer si les symptômes rapportés présentent ou non des similitudes avec ceux signalés précédemment.
L'année dernière, 24 diplomates américains et les membres de leur famille à Cuba avaient été victimes de mystérieuses « attaques » leur provoquant des blessures ressemblant à des traumatismes cérébraux.
Ces attaques ont parfois été qualifiées d'« acoustiques » même si leur cause n'a pas été élucidée, pas davantage que leurs éventuels auteurs.
Dix diplomates canadiens et leurs proches ont également souffert d'une étrange maladie.
Les États-Unis ont depuis mis sur pied un groupe de travail chargé d'élucider ces mystérieuses maladies frappant les diplomates des deux pays, a déclaré mardi le secrétaire d'État Mike Pompeo.

Le consulat américain de Guangzhou, en bas, à gauche, est entouré de gratte-ciel.
Photo : La Presse canadienne / AP/Color China Photo
Après le cas rapporté le mois dernier, l'ambassade des États-Unis en Chine avait émis fin mai une alerte sanitaire. Et Mike Pompeo avait aussitôt relevé les fortes similarités avec les mystérieuses « attaques ciblées » qui avaient touché les diplomates américains en poste à La Havane.
Dans une déclaration faite mardi par le département d'État, il n'est fait aucune référence à la possibilité d'une attaque délibérée en Chine.
Cependant, il a averti que les diplomates américains devaient alerter le personnel médical de leur mission « s'ils constatent l'apparition de nouveaux symptômes qui peuvent avoir commencé en association avec des sensations auditives non identifiées ».
Les symptômes signalés comprenaient des étourdissements, des maux de tête, des acouphènes, de la fatigue, des problèmes cognitifs, des problèmes visuels, des troubles de l'oreille et de l'ouïe, et des troubles du sommeil.
Fin mai, les autorités chinoises avaient assuré n'avoir découvert « aucun indice » qui permettrait d'expliquer le traumatisme cérébral subi par le fonctionnaire américain en Chine.
« S'agissant du dernier incident, les États-Unis ne communiquent pas officiellement avec la Chine », a déclaré la porte-parole de la diplomatie chinoise Hua Chunying en ajoutant que les autorités chinoises l'ont appris par un article du New York Times.
« S'il y a des problèmes, les États-Unis peuvent communiquer avec la partie chinoise et la Chine va continuer d'adopter une attitude responsable et mener une enquête sérieuse », a-t-elle conclu.