Brigitte Macron fait un plaidoyer contre l'intimidation sur Internet à Ottawa

La femme du président français Emmanuel Macron, Brigitte Macron, et la femme du premier ministre Justin Trudeau, Sophie Grégoire-Trudeau, ont visité l'École secondaire publique De La Salle, à Ottawa, le mercredi 6 juin 2018.
Photo : Radio-Canada
De passage à Ottawa, la femme du président français Emmanuel Macron, Brigitte Macron, a appelé les jeunes à faire usage d'Internet avec parcimonie, puisque l'intimidation en ligne est « une catastrophe psychologique ».
Un texte d'Antoine Trépanier
Accompagnée de la femme du premier ministre du Canada, Sophie Grégoire-Trudeau, Mme Macron s'est entretenue avec des dizaines d'élèves du secondaire à l'École secondaire publique De La Salle.
Durant une période de questions et réponses, elle a déclaré que cette forme d'intimidation « fait des ravages chez les adolescents ».
« Ça les conduit à penser que l'autre a raison. Je trouve cela absolument terrifiant, puisque dans ce cas-là, l'enfer, c'est les autres », a déclaré l'ancienne enseignante.
Mme Macron accompagne son mari au Sommet du G7, qui aura lieu dans les prochains jours dans la région de Charlevoix, au Québec.
Cela fait quelques mois déjà que Mme Macron s'est engagée dans une lutte sans merci contre le harcèlement à l'école, de concert avec le ministre de l'Éducation nationale de la France, Jean-Michel Blanquer.
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« Il y a quelque chose que je ne comprends pas, et c'est peut-être mon âge, c'est que vous soyez [toujours] fourrés sur Internet et que vous mettiez tout sur Internet. Il ne faut pas sans arrêt parler de soi et mettre des photos de soi », a-t-elle lancé à des dizaines d'élèves du secondaire.
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Mmes Macron et Grégoire-Trudeau ont également traité de l'un des grands thèmes du Sommet du G7, soit la promotion de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes.
La femme du premier ministre canadien a notamment interpellé les jeunes hommes à ne pas craindre le féminisme et à devenir des personnes « fortes et courageuses », mais aussi des personnes « tendres de cœur ».
« Ce féminisme, il inclut tout le monde, et on a besoin de vous. On est en train de briser des cycles. Dans l'histoire de l'humanité, nous brisons un cycle et nous avons besoin de vous », a-t-elle déclaré.
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Dans les derniers jours, l'École secondaire publique De La Salle a été approchée par le gouvernement canadien pour accueillir Mmes Grégoire-Trudeau et Macron. Les deux femmes ont visité l'école pendant plus d'une heure mercredi, et y ont assisté à des ateliers de musique, d'arts visuels et d'écriture.
« On peut montrer enfin aux gens des choses dont on ne parle pas beaucoup. Pour moi, le domaine des arts m'interpelle, et ça m'a permis de montrer ce que j'aime faire. Ça me touche, en tout cas », a témoigné Adèle La Fay, une élève de 11e année.
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Cette école secondaire francophone de la Basse-Ville d'Ottawa est reconnue pour ses programmes culturels et artistiques.
« Pour nous, c'est une occasion d'avoir une voix et de présenter comment un conseil scolaire peut travailler en ayant toujours à l'esprit dans ses écoles un lieu d'apprentissage qui se veut inclusif, diversifié, et où l'équité est véritablement incarnée tous les jours », a expliqué la directrice de l'éducation du Conseil des écoles publiques de l'Est de l'Ontario, Édith Dumont.