La Couronne renonce à poursuivre Bernard Trépanier

Bernard Trépanier, durant la commission Charbonneau
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) abandonne les poursuites contre l'ancien directeur du financement d'Union Montréal, le parti de l'ex-maire Gérald Tremblay, en raison de son état de santé précaire.
Bernard Trépanier devait être jugé dans le cadre deux procès, pour son implication présumée dans le scandale du Faubourg Contrecoeur, ainsi que pour des accusations de fraude et de corruption liées à un système de partage des contrats municipaux impliquant des firmes de génie-conseil, des fonctionnaires et des élus de la Ville de Montréal.
Selon le DPCP, un arrêt des procédures s’imposait, car Bernard Trépanier souffre d’un cancer et il n’est plus en mesure d’assister à ses procès.
Son avocate a par ailleurs confirmé à la Cour que son client est en fin de vie et reçoit actuellement des soins de nature palliative.
Arrêté par l'UPAC
Surnommé « Monsieur 3 % » dans le milieu municipal au début des années 2000, Bernard Trépanier avait été arrêté par l’UPAC en septembre 2017 dans le cadre de l’opération « Fronde » avec sept autres personnes, soit l’ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal Frank Zampino, l’ex-directeur de la réalisation des travaux à la Ville de Montréal Robert Marcil et cinq dirigeants des firmes de génie-conseil Cima+, SM et HBA Technika.
Selon l'UPAC, les huit hommes étaient impliqués dans un stratagème de collusion dans l’attribution d’une trentaine de contrats d'ingénierie, d'une valeur de 160 millions de dollars, par la Ville de Montréal entre 2001 et 2009.
Selon des témoignages présentés devant la commission Charbonneau, Bernard Trépanier était surnommé « Monsieur 3 % en raison d'une ristourne de 3 % qu'il exigeait pour les coffres du parti de Gérald Tremblay lors de l'attribution de contrats municipaux aux firmes de génie et de construction.
Le scandale du Faubourg Contrecoeur
Également arrêté en mai 2012 par l’escouade Marteau avec huit autres personnes dans le cadre de l’enquête de l’UPAC sur le scandale du Faubourg Contrecoeur, Bernard Trépanier avait plus tard demandé et obtenu de subir un procès séparé en raison de son état de santé qui se détériorait.
Son état de santé précaire n’a jamais permis à la Cour de fixer une date pour la tenue de ce procès.
Dans cette deuxième affaire, l'ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal Frank Zampino et l'entrepreneur Paolo Catania ont été acquittés le 2 mai dernier des accusations de fraude, d'abus de confiance et de complot qui pesaient contre eux.
La firme Construction Frank Catania et associés et quatre employés qui travaillaient pour elle au moment des faits allégués ont aussi été blanchis des accusations de fraude et de complot auxquelles ils faisaient face.