•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Trump compromet 2,6 millions d’emplois, selon la Chambre de commerce des États-Unis

Un homme portant un dossard jaune et un casque de construction est accoudé sur une passerelle surélevée. Au sol, des centaines de conteneurs sont empilés.

Un responsable des grues au port de Mount Pleasant, en Caroline du Sud, regarde des piles de conteneurs.

Photo : Reuters / Randall Hill

Radio-Canada

Les politiques commerciales de l'administration Trump pourraient mettre en danger 2,6 millions d'emplois aux États-Unis, estime le président de la Chambre de commerce des États-Unis dans une note de service transmise jeudi aux membres du conseil d'administration.

La note, obtenue notamment par le Wall Street Journal et CNN, cite des études qui se penchent sur l’impact d’un ensemble de mesures annoncées ou mises en œuvre par le gouvernement américain, dont des tarifs douaniers et un possible retrait unilatéral de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

Cette dernière menace, souvent brandie par le président américain Donald Trump en cas d’échec des négociations avec le Canada et le Mexique, pourrait coûter à elle seule 1,8 million d’emplois dès la première année, estime M. Donohue.

Les tarifs douaniers imposés par l’administration Trump sur les importations d’acier et d’aluminium, dont celles en provenance du Canada, du Mexique et des pays de l’Union européenne, pourraient quant à eux entraîner 470 000 pertes d’emplois.

Des tarifs douaniers sur des produits chinois pourraient aussi priver 134 000 Américains de leur gagne-pain, et 157 000 pourraient subir le même sort si l’administration décidait d’imposer des tarifs sur des véhicules ou des pièces automobiles importés.

« Sur chacun de ces enjeux, la Chambre a privément et publiquement exprimé ses inquiétudes à l’administration et au Congrès quant aux dommages qu’une escalade de tarifs imposés de part et d’autre aurait sur notre propre pays », écrit M. Donohue.

Il vaut la peine de se souvenir qu’un tarif n’est rien d’autre qu’une taxe, et qu’elle n’est pas payée par le pays exportateur, elle est payée par les Américains.

Une citation de Tom Donohue, président de la Chambre de commerce des États-Unis

Le président de la Chambre de commerce des États-Unis évoque en outre le prix politique que pourrait payer l’administration avec son approche commerciale, en soulignant que des régions qui appuient les républicains pourraient être les plus touchées par les contrecoups.

Des tarifs sur l'acier et l'aluminium qui divisent

Dans un communiqué publié mercredi, le vice-président et chef des affaires internationales de la Chambre de commerce, Myron Brilliant, avait aussi fait part de ses craintes face à l’adoption de tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium.

Une telle décision va entraîner des « coûts plus élevés » pour les entreprises manufacturières, « ralentir la croissance dans l’industrie américaine de la construction » et va « freiner la création d’emplois dans ces deux industries-clés », écrivait-il.

Étendre la portée de ces tarifs et de quotas à d’autres pays va certainement provoquer des représailles généralisées et mettre en danger l’élan économique engendré par les réformes fiscales et réglementaires de l’administration. Nous pressons l’administration de prendre ces risques au sérieux.

Une citation de Myron Brilliant, vice-président de la Chambre de commerce des États-Unis

Tous les industriels américains ne sont pas du même avis. L’American Iron and Steel Institute, qui regroupe des producteurs d’acier et d’aluminium, ne cache pas qu'elle est ravie de l’approche du président Trump.

« Nous remercions le président pour ces mesures visant à renforcer l’industrie de l’acier, qui est fondamentale pour notre sécurité nationale et économique », a commenté son président, Tom Gibson, dans une déclaration publiée jeudi.

Dans un communiqué, l'Association de l'aluminium dit pour sa part être « déçue » de cette décision de l'administration Trump qui attaque « des partenaires commerciaux vitaux » de ses membres.

Selon sa présidente, Heidi Brock, l'administration Trump aurait plutôt dû s'attaquer aux alumineries chinoises, qui bénéficient de « subventions illégales » de Pékin et qui sont responsables de la surcapacité dans le marché.

Les mesures prises aujourd'hui sont peu efficaces pour répondre au défi que pose la Chine, tout en aliénant potentiellement des alliés et en perturbant la chaîne d'approvisionnement dont dépendent 97 % des emplois dans l'industrie américaine de l'aluminium.

Une citation de Heidi Brock, présidente de l'Association de l'aluminium

L'Association précise par ailleurs qu'elle discutera de cet enjeu lors d'un sommet qui réunira des membres de l'industrie et des responsables gouvernementaux à Montréal dimanche et lundi prochain, en vue du sommet du G7, qui aura lieu dans une semaine à La Malbaie, dans la région de Charlevoix.

Avec les informations de Wall Street Journal et CNN Money

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

En cours de chargement...

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.