York frappée par la plus longue grève de l’histoire d’une université canadienne-anglaise
L'étudiante Olivia Horzempa venue donner son appui aux grévistes en mars dernier.
Photo : CBC/Makda Ghebreslassie
C'est le 87e jour de grève, mercredi, des 3000 chargés de cours et aides-enseignants contractuels de l'Université York de Toronto et du Collège Glendon qui y est affilié.
Une grande partie des cours ont été suspendus durant le débrayage, particulièrement à Glendon.
Il s’agit de la plus longue grève de l'histoire d'une université canadienne-anglaise.
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Aucune nouvelle séance de négociation n’est prévue entre la direction de York et le syndicat des grévistes. Les deux parties continuent à s’accuser de mauvaise foi.
« Personne au sein de la communauté de York ne s’attendait à ce que l’Université adopte une position aussi intransigeante. »
M. Lefebvre souligne que les deux parties n’ont passé que 15 minutes face à face à la table des négociations depuis le début du débrayage.
York renvoie la balle au syndicat
Lisa Philipps de l’Université York ne dispute pas du fait que les parties ont passé peu de temps à la table des négociations au cours des deux derniers mois et demi, mais pour elle, c’est le syndicat qui est en tort.
« Nous avons fait tout ce qu’on pouvait faire [pour en arriver à une entente]. »
York dit que son offre contient les meilleures conditions de travail parmi les universités au pays.
L’Université prône le recours à l’arbitrage, une option refusée par le syndicat qui dit vouloir d’abord essayer d’en venir à un accord négocié.
Les deux parties s’entendent sur une chose : la grève n’aurait pas dû durer aussi longtemps.
Notes temporaires
En attendant une résolution du conflit de travail, York donne des notes provisoires aux étudiants qui devaient obtenir leur diplôme cette année, pour leur permettre « de passer à autre chose ».
M. Lefebvre rétorque qu’il s’agit de « notes mystères », qui mettent en péril la crédibilité de l’Université.