La STM remplacera 153 wagons de métro par des trains AZUR

Chaque train AZUR est composé de neuf wagons, et le tout est assemblé à l'usine de Bombardier de La Pocatière.
Photo : Radio-Canada / Karine Morin
Dans le cadre de l'étude du projet de loi portant sur l'acquisition de nouvelles voitures pour le métro de Montréal, la Société de transport de Montréal (STM) a annoncé en commission parlementaire, mardi, qu'elle commandera 17 nouveaux trains AZUR, pour un total de 153 wagons.
Il y a deux semaines, le gouvernement Couillard a présenté un projet de loi qui vise à prolonger le contrat de construction des trains AZUR du consortium Bombardier-Alstom, afin d'offrir un sursis aux travailleurs de l'usine de La Pocatière, où les wagons sont assemblés.
Initialement, le contrat devait se terminer à l'automne. En devançant sa commande grâce à la prolongation du contrat, Montréal permettra d'éviter des licenciements massifs qui étaient à prévoir en raison du manque de travail.
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Le président de la STM explique qu'il aurait été mal avisé de remplacer les 423 voitures MR-73 qui roulent toujours sur le réseau.
« Il faut les entretenir ces trains, et notre capacité d'entretenir davantage de trains AZUR est limitée à 17 », a ajouté Philippe Schnobb.
Près de 150 millions de dollars étaient prévus pour prolonger la durée de vie des MR-73, ce qui aurait généré une économie de 500 millions de dollars.
Le porte-parole du Parti québécois en matière de transports, Martin Ouellet, se désole que l'État se soit retrouvé dans cette situation.
« Si, dans le dossier du Réseau express métropolitain (REM), on avait exigé du contenu local, peut-être que Bombardier et Alstom auraient eu des emplois concrets, a-t-il indiqué. On est ici pour probablement acheter l'erreur du gouvernement. »
Répit pour les travailleurs de La Pocatière
Deux cents emplois devraient être maintenus une année et demie de plus à l'usine de Bombardier à La Pocatière, où les trains sont construits.
« Ce n’est quand même pas négligeable », soutient le président du syndicat des travailleurs de Bombardier, Mario Guignard.
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Au prix de vente actuel des trains, la facture pourrait dépasser les 350 millions de dollars.
Une fois que le projet de loi pour prolonger le contrat sera adopté – normalement avant la fin de la session parlementaire –, la STM aura jusqu'à 60 jours pour négocier un prix avec Bombardier-Alstom.
D’après le reportage de Mathieu Dion