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Une certification qui ouvre le marché international pour Plaquettes de frein BB

L'usine est automatisée. Elle emploie huit personnes pour le moment.

L'usine est automatisée. Elle emploie huit personnes pour le moment.

Photo : Dave Ferguson

Radio-Canada

Plaquettes de frein haute performance B.B, de Gaspé, vient d'obtenir une certification de la compagnie General Electric (GE) qui lui ouvre les portes du marché international.

Un texte de Brigitte Dubé, d'après une entrevue réalisée par Isabelle Lévesque

Cette certification lui permettra de fournir des plaquettes de frein dans certaines usines de fabricants de GE, notamment en Allemagne et en Inde. Le président de l'entreprise, Christian Babin, affirme avoir déjà signé un contrat avec une usine de l'Allemagne.

Écoutez ici l'entrevue diffusée à Bon pied bonne heure

M. Babin tient à préciser que ces contrats ne sont et ne seront pas conclus directement avec GE. « Notre compagnie a été qualifiée par GE, donc on vend nos plaquettes à des fournisseurs qui achètent des sous-composants comme nos plaquettes de frein », explique-t-il.

Avec cette nouvelle ouverture et les perspectives qu’elle laisse entrevoir, Christian Babin a le sentiment d’une douce revanche.

« Avant, les compagnies forestières coupaient nos arbres et les envoyaient à l’extérieur. Notre matière première nous revenait en produits finis. Mais là, ma matière première provient des États-Unis et de l’Asie et nous, on la transforme et on l’envoie en Allemagne. C’est un peu l’inverse et je trouve ça bien intéressant », dit-il avec fierté.

Christian Babin, fondateur de Plaquettes de frein haute performance B et B de Gaspé.

Christian Babin, fondateur de Plaquettes de frein haute performance B et B de Gaspé.

Photo : Radio-Canada

L’international pour survivre

Selon M. Babin, l’accès au marché international devenait nécessaire à la survie de l’entreprise gaspésienne.

« Pour faire fonctionner une usine comme la nôtre [à la hauteur de son potentiel], ça prend du volume, mentionne-t-il. On pensait que l’Amérique du Nord c’était suffisant, mais ce n’est pas assez. »

Se faire qualifier par un fabricant d’éoliennes, ce n’est pas rien. C’est comme se faire reconnaître par une grande compagnie d’automobile. Ça nous met sur la carte.

Une citation de Christian Babin, président de Plaquettes de frein haute-performance B.B

« Ça veut dire que les propriétaires de parcs d’éoliennes nous reconnaissent, ajoute-t-il. Ils savent qu’on a une pièce qui est qualifiée. On en vendait depuis près de deux ans, mais tant qu’on n’était pas qualifiés [on était limités]. »

M. Babin explique que les plaquettes sont une pièce critique. « Si les freins ne fonctionnent pas, c’est très dangereux, dit-il. Elles ont aussi l’avantage d’être vendues comme pièces de rechange, donc plus d’une fois. »

Les plaquettes de frein pour éoliennes, ces petites rondelles fabriquées à Gaspé, pourraient aller loin.

Les plaquettes de frein pour éoliennes, ces petites rondelles fabriquées à Gaspé, pourraient aller loin.

Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat

Long processus de qualification

Christian Babin raconte qu’en 2010, alors qu’il travaillait dans une autre compagnie, il s’est rendu compte que les plaquettes de frein provenaient de l’Europe. Il a alors eu l’idée de développer le produit en Gaspésie.

Le processus de qualification a pris cinq ans. M. Babin a travaillé avec des centres de recherche tout en montant l’usine pour fabriquer les plaquettes qui devaient sortir d’une usine, pas d’un laboratoire.

Plaquettes de frein pour éoliennes.

Plaquettes de frein pour éoliennes.

Photo : Radio-Canada

Le président indique aussi que des tests de qualification ont eu lieu à Détroit, avec un système simulant la puissance d’une éolienne.

Il a maintenant la fierté d'être en compétition avec des entreprises américaines. « On pourrait se qualifier auprès d’autres compagnies, espère M. Babin. Là, c’est GE, un des plus grands fournisseurs. Ça ouvre des portes pour se qualifier pour d’autres. »

Autres perspectives

À plus long terme, M. Babin convoite le marché des plaquettes de frein de trains de marchandises. Mais il garde les deux pieds sur terre. « Une chose à la fois! », dit-il.

Actuellement, l’usine emploie huit personnes puisqu’elle est automatisée. Toutefois, le développement d’autres marchés permettrait l’embauche de personnel supplémentaire. M. Babin précise que la valeur des contrats est de 500 000 $ pour le moment.

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