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Le ministre Barrette n'entend pas autoriser des injections de vitamine C au Québec

Gaétan Barrette répond aux questions de journalistes.

Le ministre de la Santé du Québec, Gaétan Barrette, a répondu aux questions des journalistes en marge d'une conférence de presse à l'Hôpital Santa Cabrini, à Montréal.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, ne prévoit pas autoriser des injections de vitamine C pour les patients atteints du cancer au Québec, comme le réclame une pétition signée par 50 000 personnes sur le site de l'Assemblée nationale.

Invité à commenter cette initiative en marge d'une conférence de presse tenue lundi à l'Hôpital Santa Cabrini, à Montréal, M. Barrette a fait valoir que les oncologues de la province sont d'avis que ces injections n'ont « aucune valeur clinique ajoutée ».

« Quand on est ministre de la Santé, on n’a pas le choix de se fier à la recommandation des experts qui, eux, basent leurs recommandations sur des données scientifiques probantes », a expliqué M. Barrette. « À un moment donné, devant certaines approches thérapeutiques, les décisions qu’on a à prendre doivent être basées sur l’expertise de ceux qui l’ont. »

Et dans ce cas-là, tous les experts me disent : "Ça n’a pas de valeur clinique ajoutée, selon la littérature". Si ça en avait, [je n'aurais] pas de problème à l’autoriser. C’est juste que les experts, ceux qui sont sur le terrain – les oncologues – me disent : "Il n’y a pas de valeur ajoutée prouvée".

Une citation de Le ministre Gaétan Barrette

La pétition réclamant que des patients du Québec atteints du cancer puissent recevoir des perfusions de hautes doses de vitamine C sera déposée mardi à l'Assemblée nationale. Il s'agit d'une initiative de Nathalie Prud'Homme, qui est atteinte d'un cancer en phase terminale.

Cette dernière affirme que les injections de vitamine C qu'elle reçoit soulagent les différents symptômes reliés à sa maladie et à la chimiothérapie, tout en améliorant sa qualité de vie, et elle souhaite que d'autres puissent en bénéficier.

Mme Prud'Homme a longtemps été contrainte de se rendre à Ottawa pour obtenir son traitement, qui n’est pas accessible au Québec. Depuis quelques semaines, elle peut cependant obtenir des injections dans un CLSC, près de chez elle, à Saint-Jérôme, dans les Laurentides.

Nathalie Prud'Homme

Nathalie Prud'Homme

Photo : Radio-Canada / David Richard

Le traitement défendu par Mme Prud'Homme n’a pas été homologué par Santé Canada ni par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis. Il n’a pas reçu l’aval des médecins en raison de recherche médicale insuffisante.

Le président de l’Association des médecins hématologues et oncologues du Québec, Martin Champagne, a d'ailleurs affirmé l'hiver dernier qu’il est « inapproprié et non éthique d’administrer de la vitamine C » en l’absence d’une étude clinique démontrant les bénéfices d’un tel traitement.

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