Une simulation pour éviter une tragédie comme celle de Lac-Mégantic

Les pompiers ont étendu une mousse sur le fluide qui s'échappait du wagon-citerne.
Photo : Radio-Canada / Laurie Dufresne
Depuis le 6 juillet 2013, plusieurs élus se demandent si les services de leur municipalité pourraient faire face à une catastrophe comme celle de Lac-Mégantic. C'est pourquoi les simulations de mesures d'urgence se multiplient à la grandeur du Québec. Samedi matin, c'était au tour de Pohénégamook, au Bas-Saint-Laurent, de se prêter au jeu.
Un texte de Laurie Dufresne
Dans l'Est-du-Québec, la majorité des villes sont situées à proximité d'une voie ferrée, et plusieurs d'entre elles voient même le train passer au coeur de leur territoire.
À Pohénégamook, les autorités ont mis en scène une collision entre une mini-fourgonnette, une chargeuse sur roues et un wagon-citerne rempli de diesel. Un déversement menaçait le cours d’eau le plus proche, et des blessés réclamaient de l'aide.
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Il aura fallu un an de préparation pour mettre sur pied cet exercice. Sur place, ils étaient une centaine de pompiers, policiers, ambulanciers, et intervenants de différents ministères et organismes à participer ou à observer la scène à des fins de formation.
Au cours de la dernière semaine, des experts de Transports Canada et de l’Association des chemins de fer du Canada, entre autres, ont formé entre 80 et 100 pompiers de la MRC de Témiscouata.
Pour le préventionniste de la MRC, Gérald Dubé, ce n’est que le début.
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Le choix de Pohénégamook pour la tenue de cet événement n’est pas le fruit du hasard. Sa situation géographique implique davantage d’intervenants qu’ailleurs.
« Dans cette simulation-là, y avait des possibilités d'impact vers la rivière Saint-François, qui est la limite entre le Canada et les États-Unis. On avait des contacts avec des gens du Maine et du Nouveau-Brunswick pour les aviser du risque potentiel de déversement », explique le coordonnateur aux mesures d’urgence du ministère de l’Environnement, Luc Michaud.
Le dernier exercice du genre tenu en sol bas-laurentien remonte à 2014, à Dégelis.