Les Amputés de guerre célèbrent 100 ans d’histoire

Abdelhamid Saoud Messaoudi et sa mère Samira Elbattioui
Photo : Radio-Canada / Marie Maude Pontbriand
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
D'abord mise sur pied pour aider les soldats blessés au combat, l'Association des Amputés de guerre vient en aide depuis 1918 à des milliers de Canadiens. Des enfants du pays ont ainsi accès à des prothèses, et aussi à des modèles inspirants.
Des vétérans ont lancé l’association après la Première Guerre mondiale.
« Il y avait comme des lacunes au niveau de l’aide qui pourrait être apportée, ils étaient en grand nombre à revenir avec une amputation », raconte la représentante régionale du Québec pour les Amputés de guerre, Caroline Viau.
Le service des plaques porte-clés existe depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Depuis, 1,5 million de trousseaux ont été retrouvés et des milliers d’enfants ont pu s’acheter des prothèses.
Fonctionnement des plaques porte-clés
Si vous perdez vos clés, la personne qui les trouvera pourra composer le numéro sans frais indiqué au dos de la plaque porte-clé des Amputés de guerre ou encore les déposer dans une boîte aux lettres au Canada. L’association vous retournera vos clés par messageries gratuitement.
Source : L'Association des Amputés de guerre
Des modèles
Abdelhamid Saoud Messaoudi est conseiller pour les Amputés de guerre. Âgé de 16 ans, il est né au Maroc avec une jambe en moins. Ses parents ont décidé de s’installer au Canada il y a bientôt sept ans.
« Mon rôle en tant que conseiller junior pour servir de modèle pour les jeunes et pour leur montrer des trucs comment relever des défis de tous les jours », dit-il.
Écoute, je n’ai pas le contrôle sur mes deux jambes, mais j’ai quand même fait les Jeux du Québec en natation.
L’Association des Amputés de guerre lui a permis de financer ses prothèses et ses activités sportives.
Ne pas être seule
Sa mère Samira Elbattioui aime pouvoir partager son histoire avec d’autres mères impliquées dans l’association, qui nomment ces enfants « des vainqueurs ».
« L’Association des Amputés de guerre, c’est ma deuxième famille », dit-elle.
J’aime beaucoup que l’association aille donner comme nom à ces enfants-là parce qu’ils sont vraiment des vainqueurs.
Aujourd’hui, il donne des conférences et il tente d’inspirer d’autres jeunes comme lui.
« Je leur dis surtout : le physique ça ne compte pas, c’est tout ce qui est dans le mental qui compte, et c’est la détermination, la motivation qui construit une personne », souligne-t-il.
Abdelhamid Saoud Messaoudi espère un jour participe aux Jeux paralympiques.