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Des locataires expulsés pour construire des logements plus luxueux manifestent leur désaccord à Ottawa

Les personnes marchent sur le trottoir, certaines en agitant des pancartes, d'autres des drapeaux.

Quelques dizaines de personnes ont marché pour réclamer des logements sociaux à Heron Gate, un quartier d'Ottawa.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Des locataires expulsés et des membres d'ACORN, un organisme qui milite pour plus de logements abordables à Ottawa, ont manifesté jeudi pour dénoncer la démolition d'un complexe de logements sociaux dans le quartier Heron Gate.

Plus de 100 maisons en rangée, situées le long de la promenade Baycrest, vont tomber sous le pic du démolisseur en raison de la désuétude de 25 % d'entre elles. Le propriétaire, l'entreprise Timbercreek, entend reconstruire d'autres types de logements.

Les manifestants se sont rendus au bureau de location de Timbercreek pour remettre une lettre demandant un meilleur traitement des locataires expulsés.

ACORN exige que les locataires expulsés bénéficient de deux mois supplémentaires pour trouver du logement. Le groupe veut également que de nouveaux logements abordables remplacent les anciens pour reloger les personnes expulsées.

La grande majorité des résidents de ce complexe de logements sociaux sont des immigrants ou des réfugiés.

Margaret Alluker, une réfugiée soudanaise, fait partie des 105 résidents de Heron Gate qui devront partir d'ici la fin de l'été.

« La situation est difficile et très stressante », dit-elle. « On a reçu un avis d'éviction pour le 30 septembre et on doit quitter notre logement. »

La femme est interviewée dans les bureaux du propriétaire de son logement, Timbercreek.

Margaret Alluker, une mère de quatre enfants, expulsée de son logement à Heron Gate, craint de ne pouvoir se trouver un autre logement.

Photo : Radio-Canada

Cette mère de quatre enfants dit avoir de la difficulté à trouver un nouveau logement et n'a nulle part où aller.

Il n'y a plus d'endroit à louer et les loyers sont très chers.

Une citation de Margaret Alluker, une réfugiée soudanaise expulsée de son logement social à Heron Gate

Une des membres d'ACORN, Gisèle Bouvier, espère que la Ville fera pression sur le promoteur immobilier pour qu'il construise de nouveaux logements sociaux.

On est au milieu d'une crise du logement abordable. Trouver une autre place, ce ne sera pas possible. On veut que les promoteurs trouvent des unités de remplacement pour les unités qu'ils auront perdues.

Une citation de Gisèle Bouvier, membre d'ACORN

Le conseiller municipal du secteur se dit sensible à la détresse de ces locataires.

Jean Cloutier, conseiller du quartier Alta-Vista, affirme toutefois que les logements sociaux à Heron Gate sont de juridiction provinciale et que la Ville ne peut stopper l'expulsion.

« Ça m'a pris par surprise et ce que je veux faire, c'est aider les résidents à trouver un nouveau logement d'ici le 30 septembre », explique le conseiller Cloutier.

J’appuie absolument qu’il y ait des logements abordables quand ce plan [de réaménagement] sera mis en oeuvre à Heron Gate.

Une citation de Jean Cloutier, conseiller du quartier Alta Vista

La campagne électorale s'invite à Heron Gate

Deux candidats aux élections ontariennes ont marché avec les manifestants. Le libéral sortant John Fraser a dit avoir mis le personnel de son bureau à la disposition des personnes expulsées pour leur offrir de l'aide. Il a également noté que le promoteur a été au-delà des règles dictées par la province, en donnant 1500 $ à chaque propriétaire pour l'aider à se reloger.

« Nous allons nous assurer que [le promoteur] tienne parole », a relaté John Fraser.

La candidate néo-démocrate dans Ottawa-Sud, Eleanor Fast, a qualifié la situation d'Heron Gate de « honteuse » et a dénoncé le laxisme du gouvernement provincial.

C'est inacceptable que Timbercreek ait été autorisé à négliger ses logements au point où ils sont maintenant inhabitables.

Une citation de Eleanor Fast, candidate néo-démocrate dans la circonscription d'Ottawa-Sud

La candidate affirme que le NPD obligerait les propriétaires à entretenir leurs logements afin qu'ils demeurent salubres et sûrs. Elle rappelle la promesse de son parti de créer 65 000 logements abordables supplémentaires dans la province.

Avec les informations de Florence Ngué-No

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