L'Université Laval bonifie son projet de faculté de médecine décentralisée

Étudiants en médecine (archives)
Photo : Radio-Canada
La mobilisation des médecins et du milieu politique aura porté ses fruits. L'Université Laval, l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) et le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent ont présenté une offre bonifiée pour l'Est-du-Québec concernant le projet d'un campus décentralisé de la Faculté de médecine de Laval.
Un texte de Marie-Christine Rioux avec les informations d'Ariane Perron-Langlois et Denis Leduc
Les grandes lignes de ce projet ont été présentées lors d’une conférence de presse convoquée à une heure d'avis et tenue conjointement, jeudi après-midi, par la rectrice de l'Université Laval, le recteur de l'UQAR, la présidente-directrice générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent et une dizaine de leurs adjoints.
Un projet bonifié
La proposition, dont les détails restent à être précisés, prévoit l'aménagement d'un nouveau pavillon d'enseignement à Rimouski. Les médecins du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie-les-Îles et de la Côte-Nord assumeront les quatre premières années de formation des futurs médecins.
Dans le projet initial, qui demeurait la référence jusqu'à tout récemment, les régions de l'Est n'assumaient que la formation en troisième et quatrième année, ce que l'on appelle l'externat.
Deux sites principaux
Il est toujours prévu que le projet se développe sur deux sites principaux : Lévis et Rimouski.
Il y aura visiblement davantage d'étudiants formés à Lévis en première et deuxième année, mais les responsables ne pouvaient fournir de données sur la répartition des effectifs étudiants. On assurait toutefois que l'on irait « au maximum » de ce que le milieu médical rimouskois peut assumer.
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Il n'y pas d'échéancier fixe pour le début de la formation de base des première et deuxième années, mais Isabelle Malo parlait d'un horizon de deux ou trois ans.
Troisième et quatrième année de formation
Quant à la formation en troisième et quatrième année, elle pourrait se déployer dès 2019. Elle sera assumée par des médecins du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie-Les Îles, de la Côte-Nord et de Chaudière-Appalaches et coordonnée depuis Rimouski.
Dans ce cas, ce sont jusqu'à 32 étudiants par année qui pourraient réaliser leur externat en région.
Objectif : réussir le projet
Pour la rectrice de l'Université Laval qui présidait la rencontre, l'objectif premier demeure de réussir ce projet et de s'assurer que les futurs étudiants réussissent parfaitement leur formation.
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La rectrice a expliqué que ce projet est en fait une proposition qui sera soumise prochainement au gouvernement du Québec qui, ultimement, en disposera.
Elle a reconnu que l'importante mobilisation des médecins et des dirigeants locaux n'est pas étrangère à la bonification de la proposition de son université.
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La construction d'un nouveau bâtiment pour l'enseignement est également prévue à Lévis.
Unité des régions
Tout au long de la conférence de presse, les participants ont insisté pour écarter toute idée de compétition entre les régions dans la réalisation de ce projet. Tous ont parlé d'un projet conjoint.
La rectrice Sophie D'Amours qualifiait la proposition « d'unique, car on [les régions] met nos forces ensemble ».
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Elle estime ainsi que l'ampleur du déploiement sur deux sites principaux et dans quatre régions ne permet pas vraiment de comparer ce projet à ceux qui ont été réalisés en Mauricie et au Saguenay et à celui qui verra bientôt le jour en Outaouais.