Nouveaux appuis politiques pour un prolongement de l'assurance-emploi en cas de maladie

Voilà neuf ans que Marie-Hélène Dubé milite pour faire prolonger les prestations d'assurance-emploi offertes en cas de maladie grave.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les militants québécois du Parti conservateur du Canada ont ajouté samedi leur voix à celle des néo-démocrates pour appuyer le mouvement « 15 semaines, ce n'est pas assez », qui revendique une prolongation des prestations d'assurance-emploi en cas de maladie.
La pression augmente donc sur les libéraux fédéraux et le premier ministre Justin Trudeau, qui ont promis depuis deux ans de modifier les règles en vigueur depuis 1971.
La fondatrice du mouvement, Marie-Hélène Dubé, s'est dite très heureuse de constater que sa cause obtient l'aval de formations politiques aux positions habituellement largement opposées, lors d'une entrevue réalisée samedi en marge du conseil général du Parti conservateur, à Saint-Hyacinthe.
« On est conscients que cette loi-là ne fait plus aucun sens dans notre société », estime-t-elle.
Pour Mme Dubé, d'ailleurs, la partisanerie n'a pas sa place lorsqu'il est question d'enjeux aussi importants que la maladie. « Je crois que les politiciens se sont entendus sur cet enjeu, en se disant : " Écoutez, ça n'a pas de bon sens que nos Canadiens, en 2018, ne soient pas capables de se soigner dans la dignité " », a-t-elle poursuivi.
Après neuf ans de militantisme en faveur d'un changement, quelque 600 000 signatures apposées sur une pétition et sept projets de loi, Marie-Hélène Dubé parle d'une « campagne qui dérange », et dit être persuadée « qu'on approche vraiment d'un dénouement ».
De son côté, Steven Blaney, député conservateur pour la circonscription de Bellechasse - Les Etchemins - Lévis, souhaite que la durée des prestations passe à 52 semaines.
Pour lui, il est nécessaire « d'éviter de tomber dans le filet de l'aide sociale ou dans un vide financier » lorsque l'on est atteint d'une maladie grave.
M. Blaney interpelle au passage le ministre fédéral de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos, pour que celui-ci « règle le problème maintenant ».
Avec les informations de Raphaël Bouvier-Auclair