Cinq choses à retenir sur la voie de contournement de Lac-Mégantic
Ce qu'il faut retenir de l'annonce de la construction d'une voie de contournement à Lac-Mégantic
Photo : Radio-Canada
Le 6 juillet 2013, un train explose au centre-ville de Lac-Mégantic. La déraillement coûte la vie à 47 personnes. Cinq ans plus tard, les gouvernements provincial et fédéral annoncent la construction d'une voie de contournement. Voici ce qu'il faut retenir de cette annonce:
1- Objectif 2022
Entre l’annonce officielle de ce vendredi et le moment où les trains quitteront définitivement le centre-ville de Lac-Mégantic, il faudra être patient. Le ministre fédéral des Transports Marc Garneau espère que le projet sera terminé d’ici 2022. D’ici là, les trains continueront à traverser le cœur de la municipalité.
2- Des dizaines de millions de dollars pour la construction
Pour construire les 12,8 kilomètres de voie, les gouvernements fédéral et provincial devront investir environ 133 M$. Le fédéral paiera 60 % de la facture, le provincial s’acquittera du reste.
Comme les contrats pour la construction n’ont pas encore été accordés, ce montant demeure provisoire et pourrait être revu à la hausse. La Central Maine & Quebec Railway sera propriétaire de la voie ferrée sans toutefois participer à son financement. L'entreprise sera responsable de son entretien.
3- Le tracé du compromis
De nombreux tracés ont été évalués depuis le début du projet de voie de contournement. Le gouvernement fédéral s’est basé sur des études de faisabilité et sur les conclusions du BAPE pour déterminer où devrait être construite la voie.
Le tracé choisi prévoit une déviation à partir de l'ouest de Frontenac. En tout, 44 propriétaires seront rencontrés, car la nouvelle voie traversera leur terrain.
4- Un nouveau BAPE nécessaire
Les opposants au projet auront une nouvelle chance de faire entendre leurs préoccupations. Le premier ministre Philippe Couillard a annoncé qu’il y aurait « fort probablement » une nouvelle consultation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement pour évaluer l’impact du nouveau tracé. Des ajustements mineurs pourraient être apportés.
5- À Nantes, rien ne change
Questionné en conférence de presse, le ministre fédéral des Transports Marc Garneau a esquivé les questions portant sur les trains stationnés à Nantes en haut d'une pente jugée comme l'une des plus à risque du Canada.
C’est de cet endroit que la locomotive 5017 a entamé sa course folle le 6 juillet 2013. Dans le plan actuel, les trains resteront au même endroit.