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Archives

Terre des Hommes, le prolongement rêvé de l’Expo 67

Passagers à bord d'un minirail identifié Terre des Hommes lors d'une journée ensoleillée.

Minirail parcourant le site de l'exposition permanente Terre des Hommes à la suite de l'Expo 67

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Après l'Exposition universelle de Montréal, il y a eu Terre des Hommes. Un site à vocation culturelle et touristique qui visait à prolonger la vie des pavillons et installations d'Expo 67. Comme en témoignent nos archives, l'enthousiasme des premières années a laissé place à une certaine nostalgie sur les lieux de ce qu'on appelle à présent le parc Jean-Drapeau.

Le jour de la fermeture de l’Expo 67, Jean Drapeau prévoit des lendemains glorieux pour Terre des Hommes. Il rêve d’une exposition permanente qui attirerait les touristes et, surtout, la jeunesse.

Après l’Expo, de nombreux pavillons nationaux sont donnés à la Ville de Montréal. Ils peuvent ainsi être repris pour l’exposition Terre des Hommes. D’autres s’ajoutent ou sont transformés selon de nouvelles thématiques. Des concerts sont aussi au programme pour animer la place des Nations.

La plupart des moyens de transport – si caractéristiques à l’Expo – sont récupérés non sans avoir été rebaptisés. L’Expo-Express, le train léger qui transporte les passagers sur le site, devient par exemple l’Express des îles.

L’inauguration de Terre des Hommes

Entrevue de Claude-Jean Devirieux avec le maire Jean Drapeau à l’occasion de l’inauguration de Terre des Hommes

L’exposition Terre des Hommes est inaugurée le 17 mai 1968. À l’émission spéciale La Terre des Hommes — Que sera-t-elle?, le journaliste Claude-Jean Devirieux s’entretient avec le maire Jean Drapeau. Ce dernier ne doute pas de l’attrait de ce site renouvelé.

« Les gens vont revenir comme les gens retournent voir les chutes Niagara, comme ils retournent se promener sur la rue Principale, comme ils retournent se promener dans leur parc, voir les mêmes fontaines, les mêmes jardins. Ici, c’est quelque chose de nouveau. Chacun a l’impression d’être en voyage quand il est dans les îles. »

— Une citation de  Le maire Jean Drapeau

Une attraction touristique de taille en 1977

Terre des Hommes a connu une durée de vie plus courte que prévu par le maire Drapeau. Néanmoins, l’expérience se sera étirée sur plus de dix ans.

Reportage de Charles Faribeault qui fait le bilan de la 10e édition de Terre des hommes, empreinte de succès

La 10e édition de Terre des Hommes, en 1977, est d’ailleurs celle qui connaît la plus grande affluence depuis l’Expo 67. Le journaliste Charles Faribeault en fait le bilan au bulletin de nouvelles Ce soir du 5 septembre 1977.


Quatre millions de personnes visitent le site durant cette saison, et ce, alors que le tourisme connaît un déclin dans le Grand Montréal.

Les pavillons les plus populaires : le cinéma 360 °, le village québécois, l’exposition de voitures anciennes à la Promenade et les pavillons de la France et du Québec.

Abandon et destruction de l’Expo

Malgré quelques années fructueuses, Terre des Hommes accumule un important déficit au fil des années. L’exposition ferme définitivement en 1981.

Reportage de Catherine Kovacs sur la condition du site, 20 ans après l’Expo 67

Au Montréal ce soir du 27 avril 1987, la journaliste Catherine Kovacs fait le bilan, 20 ans après l’inauguration d’Expo 67.

Elle énumère quelques événements spéciaux qui se tiennent sur les îles de l’Expo depuis quelques années. Le Grand Prix de formule 1 du Canada y attire des milliers de personnes depuis 1978. L’hiver, la fête des Neiges accueille les familles sur les îles Sainte-Hélène et Notre-Dame. En 1980, les Floralies internationales de Montréal se déroulent aussi sur les îles de l’Expo.

« Le drame de ces îles, finalement, c’est qu’on n’a jamais su les exploiter à leur juste valeur. »

— Une citation de  Catherine Kovacs

La journaliste Catherine Kovacs se tient sur l’emplacement rasé de l’ancien pavillon de l’Iran. Quelques mois plus tôt, les autorités ont commencé à démolir les pavillons du site. Quelques-uns résisteront au passage du bulldozer. D’autres seront simplement abandonnés.

Ce qu’il reste du rêve

  • Depuis 1993, l’édifice du pavillon du Québec loge, avec celui de la France, le complexe du Casino de Montréal.
  • Le pavillon des États-Unis est devenu en 1995 un musée de l’environnement, connu sous le nom de Biosphère.
  • La Ronde, avec ses montagnes russes et son immense grande roue, continue d’attirer petits et grands. Vendue en 2001 par la Ville de Montréal à l’entreprise américaine Six Flags, elle compte désormais plus d’une quarantaine de manèges.
  • Une plage de sable a été aménagée sur le site, connu sous le nom de parc Jean-Drapeau depuis l’an 2000.
  • Le parc Jean-Drapeau est aussi animé par de nombreux événements musicaux durant la saison estivale.
Encore plus de nos archives

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