La CAFS : un groupe clé depuis une décennie pour de nombreux Africains francophones

Agnès Tumba dans sa maison à Saskatoon
Photo : Radio-Canada / Nicole Lavergne-Smith
En janvier 2008, la Congolaise Agnès Tumba Dinanga arrive à Saskatoon comme réfugiée du Nigeria. Tous les visages lui étaient inconnus et il faisait froid. Heureusement, un groupe dévoué de bénévoles de la Communauté des Africains francophones de Saskatoon l'a aidée à se sentir à l'aise et l'a encouragée à apprivoiser sa ville d'accueil.
Un reportage de la Fureteuse fransaskoise Nicole Lavergne-Smith
Ce n’était pas la première fois qu’Agnès Tumba Dinanga devait repartir à zéro. Couturière de profession au Congo, elle avait dû laisser derrière elle son pays d’origine en raison de la guerre civile.
Au Nigéria, où elle a passé environ cinq ans comme réfugiée, elle enseignait l’école du dimanche dans une église.
C’est finalement en 2008 qu’elle arrive seule au Canada comme réfugiée.
Elle a dû laisser ses 6 enfants adultes derrière elle et trouver à nouveau sa voie.
« Au début, ce n’était pas facile. »

L'arrivée d'Agnès Tumba Dinanga à Saskatoon
Découverte de la CAFS
Des organismes d’aide aux nouveaux arrivants, tels qu'Open Door Society, l’ont accueillie et l’ont aidée à s’installer.
Mais un nouvel organisme à Saskatoon était en train de voir le jour, la Communauté des Africains francophones de Saskatoon (CAFS), aujourd'hui un organisme provincial.
La CAFS avait été formée pour venir en aide à un nombre important de nouveaux arrivants originaires des pays francophones d'Afrique.
À lire aussi :
Agnès y a trouvé des amis et une communauté. À Noël, au jour de l’An ou à l’Action de grâce, les Africains se rassemblaient dans la maison du premier président de l'organisme. Ils se rencontraient également une fois par mois pour socialiser.
Agnès se sentait soutenue et encouragée alors qu’elle étudiait pour devenir infirmière auxiliaire.
Un appui additionnel
Elle a senti la vraie force de sa nouvelle communauté quand son monde s’est écroulé. Son fils de 23 ans est décédé dans un accident d’autobus. Après l’accident, son autre fils est tombé malade. « Il était malade avec les soucis. Il pensait beaucoup à son frère ». Quatre ans plus tard, il est décédé également.
L’organisme a organisé des prières, l’appelait, lui apportait de la nourriture; a fait tout ce qu'il fallait pour aider une mère au milieu du pire cauchemar.
« C’est Dieu qui m’a aidée à vivre. »
Sa fille qui est arrivée avec ses enfants en 2014 participe maintenant également aux activités de la CAFS. Elles ont maintenant une communauté bien à elle à Saskatoon.
Que représente la CAFS pour d'autres membres de la communauté africaine?
