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Des citoyens se mobilisent pour de meilleurs services en santé mentale

Un homme assis en train de lire.

Des citoyens de la région déplorent le manque de ressources en santé mentale.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des citoyens de la région se mobilisent pour obtenir de meilleurs services en santé mentale. Ils estiment que le système de santé actuel abandonne les patients et leur famille. Ils demandent donc un meilleur encadrement et un meilleur suivi pour leurs proches.

Un texte de Mélissa Savoie-Soulières

À la tête de ce mouvement, il y a Nadine Fortin, dont le père s’est enlevé la vie en 2015. Elle a ensuite fondé le groupe Citoyens pour l’amélioration du système de santé mentale au Québec.

À l'époque, son père avait été hospitalisé à Chicoutimi pendant trois jours à la suite d’une tentative de suicide. Le lendemain de sa sortie, il est passé à l’acte.

Selon elle, il a été laissé à lui-même trop tôt et sa famille aurait dû être consultée avant qu'il ne puisse obtenir son congé.

«  »

— Une citation de  Nadine Fortin, cofondatrice du mouvement

Un cas loin d’être unique

Depuis qu’elle a fondé le collectif avec une autre citoyenne, elle a recueilli des dizaines de témoignages. Plusieurs organismes communautaires l’appuient dans sa démarche.

Cinq personnes souriant à la caméra
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Le conseiller municipal Jean-Marc Crevier, les fondatrices du mouvement Nadine Fortin et Dominique Gagné, la députée Mireille Jean et le président du Maillon Bertrand Santerre

Photo : Radio-Canada / Mélissa Savoie-Soulières

Le président de la clinique de santé mentale Le Maillon de Chicoutimi est du nombre. Il a lui-même vécu des situations où l'hospitalisation d'un proche n'a pas donné les résultats espérés.

« On leur pose la question : "Est-ce que tu es malade? Est-ce que tu veux te faire soigner? Ok, non, ben tu peux t'en aller. Il n'y a pas de problème", raconte-t-il. Il faudrait un peu plus de... je ne dirais pas coercition, mais qu'une certaine loi soit changée pour que la personne qui a des problèmes de santé mentale qu'elle soit traitée et suivie après », de dire le président de la clinique, Bertrand Santerre.

Des élus touchés

Les témoignages exposés en point de presse lundi matin ont touché plusieurs élus. Le message sera porté à la table du conseil municipal de Saguenay par le conseiller Jean-Marc Crevier et à l'Assemblée nationale par la députée péquiste Mireille Jean de même que sa vice-chef, Véronique Hivon.

« Comme ex-ministre des services sociaux, je pense qu'il est grand temps au Québec que la santé mentale reçoive la même attention que la santé physique. Ce n'est pas parce qu'on ne saigne pas qu'on ne souffre pas », estime Véronique Hivon.

Véronique Hivon discute avec des gens assis à une table au bistro Café Summum.
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La vice-cheffe du PQ, Véronique Hivon, a rencontré les citoyens du mouvement.

Photo : Radio-Canada / Mélissa Savoie-Soulières

Le premier ministre a répliqué aux reproches faits par le groupe de citoyens. Il affirme que des efforts sont faits pour améliorer la situation.

« Là aussi, on va de l'avant, on s'améliore. Est-ce qu'on est arrivés à destination? Non. Il faut toujours faire plus et surtout dire à la population qu'un enjeu de santé mentale, c'est aussi important qu'une liste d'attente de chirurgie », reconnaît Philippe Couillard.

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