Le « plogging », ou comment mélanger course et ménage du printemps

Anna Lumière au piano
La fonte des neiges révèle souvent une bonne quantité de déchets laissés dans la nature tout au long de l'hiver. Des jeunes d'Edmundston ont donc décidé de profiter de leur entraînement en course pour rendre leur ville un petit peu plus propre en pratiquant une activité de plus en plus populaire auprès des coureurs : le plogging. Cette nouvelle tendance d'origine suédoise combine la course à pied et le ramassage de déchet.
Un texte de Kassandra Nadeau-Lamarche
Un corps sain dans un environnement sain ; c'est la devise des amateurs du plogging. Munis de leurs sacs de plastique et de gants, les jeunes participants à l'activité ont pris d'assaut les rues d'Edmundston pour rendre leur ville un peu plus propre.
Moi je déteste beaucoup beaucoup la pollution, donc quand ils nous en ont parlé j'étais vraiment contente. Parce qu'on peut en même temps faire notre entraînement puis ramasser des déchets, donc c'est d'une pierre deux coups !
Les jeunes ont trouvé toute sorte de déchets sur le sol, incluant plusieurs enjoliveurs de roues, des verres à café, des morceaux de plastique et de carton. À leur retour, ils avaient rempli une quarantaine de sacs de plastique. Plusieurs élèves ont aussi déclaré vouloir en faire une habitude lors de leurs prochains entraînements.
Participation à la course du Grand défi Pierre Lavoie
L'activité de plogging à laquelle ont participé les élèves se déroulait dans le cadre de leur préparation à la course du Grand défi Pierre Lavoie qui se déroulera les 12 et 13 mai. Le but de la course est de sensibiliser les jeunes à l'activité physique. En ajoutant le plogging à l’entraînement, les accompagnateurs souhaitent également développer chez eux une conscience environnementale.
L'équipe est composée de 38 élèves de la Cité des jeunes A.-M.-Sormany qui s'entraînent depuis cet automne pour cette course à relais entre Québec et Montréal.
Certains sont des habitués, comme Samantha Gaboury, qui en sera à sa quatrième participation, pour qui l’événement a marqué son passage au secondaire. Pour d’autres, comme Emma Gilley qui est en neuvième année et qui est plutôt timide, la course est une nouveauté cette année. « Je sors de ma zone de confort un petit peu à chaque fois qu'on fait une pratique pis j'apprends à connaître d'autres personnes ».
À sa cinquième participation à la course du Grand Défi Pierre Lavoie, la Cité des jeunes reste la seule école participante du Nouveau-Brunswick. « On [se sent] comme si on représente, oui notre école, notre communauté, mais notre province en même temps, ce qui fait qu'on en est très fiers », explique le docteur John Tobin qui accompagne les jeunes dans leur aventure.