Rodéos à Saint-Tite : la SPCA de Montréal s'en prend aux commanditaires du Festival western
Une compétition de rodéo.
Photo : Radio-Canada
La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal demande aux commanditaires du Festival western de Saint-Tite de laisser tomber l'événement.
La SPCA de Montréal dit avoir communiqué avec les 17 partenaires principaux de l'édition 2018 du Festival afin de les inviter « à retirer leur soutien au Festival, et plus particulièrement, au rodéo qui se tient lors de cet événement ».
« Nous considérons qu'en 2018, il est tout simplement inacceptable d'infliger délibérément de la souffrance physique et psychologique aux animaux au nom du simple divertissement », souligne Me Sophie Gaillard, avocate au service de défense des animaux de la SPCA de Montréal.
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Sur les 17 principaux partenaires avec qui la SPCA a communiqué, Hydro-Québec et la SAQ auraient confirmé, selon la SPCA, que leur soutien financier au Festival western de Saint-Tite excluait le volet rodéo de l’événement.
Hydro-Québec a déclaré qu'elle « ne remet pas en question sa commandite du Festival western de Saint-Tite ».
« On n’est pas partenaire du rodéo, mais partenaire du chapiteau de danse country traditionnelle », explique Élisabeth Gladu, porte-parole d'Hydro-Québec.
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La Société des alcools du Québec (SAQ) précise quant à elle que sa commandite vise le bistro SAQ et non les rodéos.
La SPCA soutient qu'Hydro-Québec se serait engagée à procéder à une réévaluation de sa commandite pour l'année 2019 à la lumière du rapport et des images rendus publics par le professeur de droit Alain Roy, le 11 avril dernier.
Ce rapport partisan concluait que les rodéos organisés l'an dernier à Montréal et à Saint-Tite étaient illégaux en vertu du droit québécois.
En entrevue à Radio-Canada, Hydro-Québec a simplement déclaré que c'est la procédure habituelle de revoir les subventions que la société d'État accorde. « Comme toutes les commandites, on les renouvelle annuellement, on refait l'analyse annuellement. La commandite du festival sera réévaluée comme le reste des commandites d’Hydro-Québec », affirme Élisabeth Gladu, d'Hydro-Québec.
La SAQ souligne qu'elle est « sensible à la question du bien-être animal. » Dans la foulée de la publication du rapport de Jean-Jacques Kona-Boun, elle dit vouloir suivre avec intérêt des suites qu'y donnera le MAPAQ.
Une campagne « vicieuse » selon le Festival western
Le DG du Festival western de Saint-Tite, Pascal Lafrenière, a participé à la rencontre du comité consultatif du MAPAQ qui s'est tenue à Trois-Rivières.
Photo : Radio-Canada
La direction du Festival western de Saint-Tite déplore vertement l'initiative de la SPCA de Montréal, qu’elle qualifie de « vicieuse ».
« On polarise les gens », s’est désolé le directeur général de l’événement, Pascal Lafrenière.
Le Festival western de Saint-Tite considère que l’initiative de la SPCA de Montréal a pour effet « de braquer et de camper tout le monde sur ses positions au lieu de nourrir le dialogue qui mène à de véritables solutions. »
Le DG du Festival western a rapporté que son organisation avait reçu une vague de témoignages solidaires de la part des partenaires de l’événement.
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Le Festival dit qu’il va continuer à faire les suivis nécessaires auprès de ses commanditaires.
Une rencontre du comité consultatif à Trois-Rivières
Pascal Lafrenière participait vendredi à une rencontre du comité consultatif sur le bien-être animal dirigé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ).
Des représentants du Festival western de Saint-Tite, des défenseurs des droits des animaux et des employés du MAPAQ ont participé à la rencontre, qui s’est déroulée à Trois-Rivières.
D'après les informations d'Amélie Desmarais
