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Exclusif

Les chefs de police canadiens étudieront la décriminalisation de toutes les drogues

Un toxicomane se prépare à s'injecter de l'héroïne avec une seringue.

Un toxicomane prépare sa dose dans un centre d'injection supervisée.

Photo : La Presse canadienne / Darryl Dyck

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les corps policiers canadiens entament une réflexion sur la décriminalisation de toutes les drogues. Radio-Canada a appris que l'Association canadienne des chefs de police (ACCP) a mandaté un comité spécial pour se pencher sur ce modèle controversé. Est-ce la solution pour lutter contre la crise des opioïdes?

Un texte de Louis Blouin, correspondant parlementaire à Ottawa

Si le gouvernement Trudeau a rapidement rejeté l'idée de décriminaliser toutes les drogues, les chefs de police du Canada, eux, veulent prendre le temps d'approfondir la question.

Lors de sa plus récente réunion, le conseil de l'administration de l'ACCP a décidé de mettre sur pied un comité d'experts chargé de le conseiller. Les chefs de police espèrent adopter une position claire au cours des prochains mois.

Le mandat du comité spécial :

  • Explorer l'impact sur les forces policières de la décriminalisation ou de la légalisation des drogues;
  • Identifier des modèles de décriminalisation;
  • Assurer la coordination de projets de recherche;
  • Développer un énoncé de position pour l'ACCP.

Source : Association canadienne des chefs de police

Devant un sujet aussi délicat, l'ACCP fait preuve d'une très grande prudence. Une porte-parole a rappelé par écrit que l'Association « n'a pas un énoncé de position à l'heure actuelle sur la décriminalisation des drogues illicites ».

Elle ajoute que c'est une « option parmi d'autres pour combattre la crise des opioïdes », qui a fait 4000 morts au Canada en 2017, selon les estimations du gouvernement fédéral.

Une idée qui fait son chemin

Le modèle portugais est souvent cité en exemple dans la lutte contre la toxicomanie. Dans ce pays, l'usage et la possession de petites quantités de drogue ont été décriminalisés. Le trafic demeure illégal. Le nombre de décès par surdose et les infections ont diminué radicalement au Portugal depuis cette réforme, en 2001.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) croit qu'il faut s'inspirer de cet exemple et a ajouté l'idée à son programme en février. Les militants libéraux fédéraux ont aussi voté pour une résolution semblable à leur dernier congrès, mais le premier ministre l'a rejetée.

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