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Entraînement dans les gymnases de l’École nationale de cirque
Photo : Radio-Canada / Capture d'un reportage de 1982
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Cirque du Soleil, le Cirque Éloize, Les 7 doigts de la main, les compagnies de cirque montréalaises sont souvent reconnues pour leur approche contemporaine. Rares dans les années 1980, les écoles vouées aux arts du cirque sont aujourd'hui très nombreuses un peu partout au Canada. Incursion dans cet univers.
Les débuts de l’École nationale de cirque
Le cirque est une des formes de spectacle les plus anciennes et les plus exigeantes.
Dans les années 1970 au Québec, il n’existe aucun établissement d'enseignement du cirque. L’acrobate Pierre Leclerc et l’artiste Guy Caron fondent l’École nationale de cirque à Montréal (ENC) en 1981.
À l’émission Au jour le jour du 8 décembre 1982, la journaliste Nicole D’amour nous amène au Centre Immaculée Conception, dans les gymnases de l’ENC. Elle y rencontre des étudiants, ainsi que les deux cofondateurs.

Pierre Leclerc et Guy Caron expliquent qu’ils se sont inspirés de la tradition européenne du cirque, ainsi que de grands cirques chinois et russes. Leur enseignement mise non seulement sur la technique, mais aussi sur des cours de jeu dramatique.
On ne forme pas que des techniciens, mais plutôt des artistes qui ont une bonne technique et qui peuvent intégrer ça dans un contexte dramatique.
Pierre Leclerc parle aussi du renouveau des petites compagnies de cirque en Europe. Ces troupes, qui voyagent en petit groupe et sans animaux, placent la performance humaine au cœur de leurs numéros. L’ENC s’inscrit dans cette tendance.
Une école de cirque à Halifax
Lorsqu’Anaïs Guimond visite Halifax pour la première fois, elle constate qu’aucune école de cirque n’existe dans les environs. La ville accueille pourtant le festival Busker, un événement voué aux arts de rue.
La Québécoise, qui avait connu les coulisses du Cirque du Soleil, décide de s’installer en Nouvelle-Écosse en 2001. Elle ouvre l’année suivante l’école Atlantic Cirque dans le secteur de Dartmouth.

La journaliste Geneviève Arseneau fait le portrait de cette jeune entrepreneure à l’émission C’est ça la vie du 28 février 2008. L’école Atlantic Cirque offre des cours à une centaine d’élèves ainsi que des camps d’été et d’hiver pour les enfants. Elle possède même sa propre troupe.
Anaïs Guimond déplore que le grand public associe souvent les cirques aux clowns et aux animaux. Selon elle, cet art se rapproche de la gymnastique. Il permet de rester en forme et de développer son sens artistique.
Le cirque social
Au Téléjournal du 15 juillet 2010, le journaliste Francis Labbé s’intéresse à différentes initiatives qui utilisent les arts du cirque pour soutenir les personnes marginalisées.

L’École de cirque de Verdun, par exemple, offre un programme aux décrocheurs. Ils peuvent s’initier à la scène et développer leurs compétences en animation. Créé par le Cirque du Soleil, le Cirque du monde vise à apprendre les arts du cirque aux jeunes en situation précaire. L’objectif : les aider à réintégrer la société.
À Granby, l’École Alzado dirige des ateliers pour améliorer la forme physique des personnes en perte d’autonomie. Jonglerie et autres exercices de dextérité leur permettent de travailler leurs muscles, et de perfectionner leur coordination et l’amplitude de leurs mouvements.
Comme l’explique Francis Labbé, les bénéficiaires ont plus l’impression de s’amuser que de faire du sport.
Pour plusieurs, il est normal que ces compagnies redonnent à leur communauté puisque le cirque est avant tout un art de la rue.
Dans le code génétique même des arts du cirque, il y a cette relation avec la communauté.
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