La SAQ se lance dans la production de vin

Sur le toit du Palais des congrès, des cépages hybrides ont été choisis pour leur résistance au climat québécois.
Photo : Radio-Canada / Frédéric Arnould
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
PRIMEUR – Dès l'été prochain, un vignoble urbain sera implanté sur le terrain du nouveau siège social de la SAQ, maintenant situé dans l'est de Montréal. Un vignoble expérimental qui permettra ainsi aux employés de la société d'État d'être témoins de l'évolution de la vigne au fil des saisons.
Un texte de Frédéric Arnould
C'est après avoir vu un reportage sur le projet de Véronique Lemieux, instigatrice de Vignes en ville, que la SAQ a décidé de s'intéresser au concept de vignoble urbain nordique.
La Montréalaise a lancé son projet l'été dernier sur le toit du Palais des congrès de Montréal. Depuis, la viticultrice urbaine s'occupe de 80 pieds de vigne cultivés dans des pots en géotextile.
Alors que les bouteilles de verre ne sont toujours pas consignées au Québec, le projet de Vignes en ville permet à tout le moins de recycler des bouteilles fournies par le centre de tri Tricentris et qui seront réduites en sable pour ensuite être intégrées à un terreau dans lequel la vigne sera plantée. Le vignoble de la SAQ s'inscrit donc dans cette idée d'économie circulaire de réutilisation d'éléments.
« La SAQ se réjouit de cette initiative qui ramène la bouteille dans le cycle de vie de la production de vin. Nous pourrons alors être en mesure d’apprécier davantage le travail des vignerons et de donner toute sa valeur à ce qui se retrouve dans nos verres », explique Catherine Dagenais, vice-présidente et chef de l’exploitation de la SAQ.
Des cépages hybrides
Ainsi, plus d'une centaine de pieds de vigne seront plantés dans le sol et dans des pots dès le début de l'été sur le terrain situé au 7500 rue Tellier à Montréal.
Tout comme sur le toit du Palais des congrès, ce sont des cépages hybrides qui ont été choisis pour leur résistance au climat québécois : frontenac noir et blanc, marquette, petite perle et acadie blanc.
Comme un campus vinicole
Véronique Lemieux proposera ainsi à des groupes d'employés de la suivre dans la réalisation des tâches dans le vignoble, dont l'effeuillage, le traitement des parasites et l'entretien du sol.
« C'est un espace bucolique qui permettra aux gens de la SAQ d'avoir un contact avec la vigne », estime la vigneronne urbaine qui travaillera à temps plein sur le projet de la société d'État. La portion du terrain qui sera dédiée à la culture des vignes comportera aussi une zone pour faire de l'événementiel de temps à autre.
L'enveloppe budgétaire du projet étalé sur quatre ans n'a pas été confirmée par la Société des alcools du Québec.
Il faudra attendre quelques années avant de pouvoir goûter la cuvée SAQ, mais les chances de pouvoir en acheter en succursales sont plutôt nulles, car seulement quelques dizaines de bouteilles seront remplies de ce futur nectar montréalais.
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