Étudier le fleuve avec Colombe Saint-Pierre et les Jardins de Métis

Coucher de soleil sur le fleuve St-Laurent
Photo : Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des institutions comme les Jardins de Métis, le Port de Sept-Îles et le groupe Attention FragÎles ou encore des personnalités comme la chef-cuisinière Colombe Saint-Pierre et Boucar Diouf seront des partenaires pour les recherches scientifiques sur le fleuve Saint-Laurent.
Le Réseau Québec maritime, créé en 2016 et basé à l'Université du Québec à Rimouksi, a présenté les six premières études sur le Saint-Laurent qu'il va coordonner.
Un quelque chose d'unique
La démarche a une double particularité. Elle sera menée en association avec des chercheurs d'autres universités dans certains cas situées aussi loin du fleuve que l'Université du Québec en Outaouais ou l'Université du Québec à Chicoutimi. Et puis, elle se fera en collaboration avec des institutions et des citoyens des régions de l'Est-du-Québec.
Ce que l'on veut, c'est sortir les chercheurs de leur bulle et les faire travailler ensemble avec la communauté.

Guillaume Saint-Onge, professeur à l'ISMER - UQAR et directeur du Réseau Québec maritime
Photo : Radio-Canada / Simon Turcotte
Les projets de recherche portent sur des sujets aussi variés que l'érosion des berges, le développement de carburants moins polluants pour bateaux ou encore les moyens de mieux exploiter les ressources alimentaires du fleuve.
L'idée, c'est d'avoir des projets utiles, des projets pour accroître les connaissances et qui serviront aux gouvernements, à la population, mais aussi aux entreprises.
Enfin!
La chef-cuisinière Colombe Saint-Pierre du Bic sera partenaire de l'étude sur les ressources alimentaires appelée « Manger notre Saint-Laurent ». Elle se réjouit de l'initiative.
Enfin, on a compris qu'il faut que l'on soit tout le monde ensemble pour essayer de construire quelque chose.
Choisir l'oursin du Saint-Laurent ou la crevette d'Asie?
Pour Colombe Saint-Pierre, l'étude sur les ressources alimentaires du fleuve servira notamment à questionner notre façon de consommer des produits marins.
Croit-on à notre autonomie alimentaire ou est-ce qu'on préfère continuer à acheter des crevettes et du tilapia qui viennent d'Asie?

Colombe Saint-Pierre, cheffe-propriétaire et partenaire de l'étude «Manger notre Saint-Laurent»
Photo : Radio-Canada
Dans cet esprit, elle précise que la contribution d'experts de l'alimentation comme elle ou Yannick Ouellet de l'Académie alimentaire de Sainte-Anne-des-Monts, aussi un partenaire de l'étude, sera notamment de faire connaître des produits un peu plus exotiques comme les oursins que l'on retrouve dans le fleuve.
Les Jardins de Métis sont également associés à cette recherche.
Biotechnologies marines
Une autre étude a pour thème « Nutrition riveraine et vieillissement ».
Le professeur Pierre Blier de l'UQAR propose d'évaluer les effets bénéfiques de « certains nutriments riverains sur les mécanismes cellulaires du vieillissement ». Avec des collègues de l'Université de Sherbrooke et avec la participation de Boucar Diouf, il compte mettre à profit « des découvertes d'entreprises en biotechnologies marines » dont certaines sont présentes à Rimouski.
Le financement gouvernemental pour les six études sera de 1 235 489 $.
Thèmes des études :
- Innovation dans l'industrie maritime
- Évolution des écosystèmes côtiers
- Nutrition riveraine et vieillissement
- Exploitation de la crevette en période de changements climatiques
- Manger notre Saint-Laurent
- Étude des stocks de flétan dans le golfe Saint-Laurent