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Un père de Vancouver réprimandé pour avoir laissé ses enfants tout seuls dans le bus

Cinq enfants assis dans un autobus.

Les enfants d'Adrian Crook prennent l'autobus tout seuls à Vancouver.

Photo : Adrian Crook

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Un père de Vancouver voulait rendre ses enfants plus autonomes, mais sa méthode d'éducation a déclenché une enquête de la part du ministère du Développement de l'enfance et des Familles de la Colombie-Britannique.

Adam Crook a montré à ses enfants, âgés de 6, de 8, de 9 et de 10 ans à l’époque, comment emprunter les transports en commun entre la maison et l’école sans supervision. Le trajet en autobus comprenait une correspondance et durait environ 45 minutes.

« Bien sûr, ils avaient chacun un cellulaire. Donc, je surveille leur position et je communique avec eux tout au long du trajet, dit le père de famille. Ce sont des heures de trajet en plein jour. Je ne pense pas qu’il existe un moyen de transport plus sécuritaire. »

M. Crook admet que cette démarche l'inquiétait sur le plan de la sécurité de ses enfants, mais il a continué dans l’objectif de leur apprendre à être autonomes.

Pendant plus d’un an, ses enfants ont fait le trajet tout seuls sans incident. Le ministère du Développement de l’enfance et des Familles a plus tard reçu une plainte l'informant que les enfants prenaient l’autobus sans supervision.

Leur père a été innocenté à la suite de l’enquête, mais le Ministère a statué que les enfants ne peuvent désormais plus être laissés seuls, que ce soit à la maison, à l’extérieur ou dans l’autobus, avant d’atteindre l’âge de 10 ans.

Le Ministère ne peut pas commenter ce cas particulier du point de vue juridique. Un représentant affirme cependant qu’il n’y a pas de loi en Colombie-Britannique qui interdit de laisser des enfants d’être laissés sans supervision. Cependant, lorsqu’il y a une plainte, « les assistants sociaux ont le devoir d’enquêter sur la situation, d’analyser la nature et la validité de la plainte et d’assurer que tout est fait dans l'intérêt des enfants », explique le représentant.

Outiller les enfants contre la peur

Selon Adam Crook, la décision du ministère a eu un effet négatif sur ses enfants. « Ça a créé beaucoup de peur et de restrictions sur la liberté dans notre famille, dit-il. On nous dit si souvent d’avoir peur. Donc, mon but est de les outiller contre cette peur qui n’est pas basée sur la réalité. »

Il ajoute que, ces jours-ci les enfants trouvent quand même leur autonomie à l’aide d’Internet et que les parents doivent choisir comment ils veulent les élever.

« Si on veut élever une génération d’humains infantilisés qui ont besoin d’un chauffeur pour les entrevues de travail et les demandes d’admission, c’est dans cette direction que nous nous dirigeons. »

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