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L’ex-président Lula ne s'est pas encore rendu à la justice

Luis Inacio « Lula » da Silva fait signe de la main à ses partisans par la fenêtre.

L'ex-président Lula salue la foule rassemblée devant le siège du syndicat des métallurgistes à Sao Bernardo do Campo, dans l'État de Sao Paulo.

Photo : Associated Press / Nelson Antoine

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'ex-président brésilien Luiz Inacio « Lula » da Silva ne s'est pas présenté aux autorités vendredi dans les délais fixés par un juge pour purger une peine de 12 ans et 1 mois de prison pour corruption.

Selon le média brésilien G1, les avocats de l'ex-président étaient « en négociations » avec les autorités pour établir les conditions dans lesquelles il se rendrait à la justice.

L'ex-président était censé se rendre au siège de la police fédérale de Curitiba à 17 h, heure locale, mais il est resté retranché au milieu de ses partisans à plus de 400 kilomètres de là, au siège du syndicat des métallurgistes de Sao Bernardo do Campo, près de Sao Paulo.

Cela ne fait pas de lui un fugitif selon une porte-parole du tribunal dont dépend ce magistrat. « Il a juste eu l'occasion de se présenter aux autorités sans la nécessité d'intervention de la police. Mais tout le monde sait où il est, il ne se cache pas, ce n'est pas un fugitif », a expliqué la porte-parole du 13e tribunal fédéral de Curitiba à l'AFP.

Le Tribunal supérieur de justice (STJ) du Brésil a rejeté vendredi un nouveau recours de l'ex-président brésilien pour éviter son incarcération.

Ce nouveau rejet est survenu près d'une demi-heure avant l'heure limite fixée par le juge anticorruption Sergio Moro pour que Lula se présente aux autorités afin de purger sa peine.

La Cour suprême du pays a refusé par six voix contre cinq que l'ancien président soit maintenu en liberté tant que tous ses recours n'auraient pas été examinés. Cette décision devrait enterrer ses derniers espoirs de revenir au pouvoir à la faveur de l'élection présidentielle d'octobre.

Une foule massée dans la rue.
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Des partisans de Lula rassemblés devant le siège du syndicat des métallurgistes.

Photo : Associated Press / Nelson Antoine

Des manifestations pour et contre l'ex-président

Des milliers de partisans se sont rassemblés au siège social du syndicat pour manifester leur soutien à l'ancien président.

Le camp opposé à Lula s'est aussi mobilisé. À Curitiba, quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés au siège de la police fédérale où l'ancien chef de l'État devait normalement se présenter, arborant sur leurs vêtements les couleurs jaune et verte du drapeau du Brésil et chantant l'hymne national.

Des personnes réunies devant le siège de la police fédérale à Curitiba, dans le sud du pays.
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Un manifestant brandit une pancarte où on peut lire « Lula, la place d'un voleur est en prison », lors d'un rassemblement contre l'ex-président

Photo : Associated Press / Leo Correa

Une cellule de 12 mètres carrés pour Lula

Les autorités brésiliennes ont prévu une cellule spéciale de 12 mètres carrés pour accueillir l'ex-président brésilien au début de sa peine de prison pour corruption, avec toilette et douche privatives.

Cette cellule se trouve au siège de la police fédérale de Curitiba, ville du sud du pays où est établi le juge Moro.

Le magistrat a même expliqué dans son mandat que cette cellule avait été spécialement prévue pour Lula en raison de son statut d'ex-chef de l'État, « à l'écart des autres prisonniers, sans aucun risque pour son intégrité morale ou physique ».

Jorge Chastalo Filho, responsable des arrestations à la police fédérale de Curitiba, a décrit à l'AFP la cellule comme une pièce « normale, simple, sans rien de particulier ». « Elle est plutôt humanisée, assez calme, une atmosphère plutôt agréable à vivre... mais rien de spécial », a-t-il expliqué.

Selon le journal Estado de Sao Paulo, la cellule a deux fenêtres, mais n'est pas climatisée. Cela ne représente pas forcément un problème à Curitiba, qui se trouve dans une région où il fait en général moins chaud que dans le reste du pays, surtout que l'été austral vient de se terminer.

Cependant, il s'agit a priori d'une étape temporaire. « Nous ne savons pas combien de temps il va passer ici, mais en général, les condamnés restent juste ici le temps d'être transférés à la prison où ils purgeront leur peine », a expliqué à l'AFP Igor Romario de Paula, commissaire de la police fédérale de Curitiba.

Avec les informations de Reuters, et Agence France-Presse

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