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Une initiative pour éviter le placement de jeunes Autochtones reçoit des éloges à la commission Viens

Une femme et un homme sont au micro lors d'une commission d'enquête.

Laurence Patenaude, coordonnatrice régionale intérimaire, et Roch Riendeau, coordonnateur régional du programme Ma famille, ma communauté, du CISSS-AT.

Photo : Radio-Canada / Thomas Deshaies

Radio-Canada

Le président de la Commission d'enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec, Jacques Viens, s'est montré très intéressé par le projet Ma famille, ma communauté.

Un texte de Thomas Deshaies

« C'est assez évident que c'est gagnant pour tout le monde, gagnant pour l'enfant, sa famille immédiate, sa famille élargie, la communauté. C'est à se demander pourquoi ce n'est pas déjà répandu partout », a déclaré Jacques Viens à la suite du témoignage des représentants du projet Ma famille, ma communauté, en Abitibi-Témiscamingue.

Cette stratégie est chapeautée depuis trois ans par les Centres intégrés de santé et de services sociaux de quelques régions, dont l'Abitibi-Témiscamingue et la Montérégie. L'objectif est d'éviter le placement des enfants en famille d'accueil, surtout à l'extérieur des communautés autochtones.

Établir un plan de sécurisation en partenariat avec la communauté

L'équipe du projet organise une rencontre où différents intervenants, dont les membres de la famille et des représentants d'organismes au sein de la communauté, cherchent des solutions de rechange.

Ils œuvrent sur un plan de sécurisation de l'enfant, explique la coordonnatrice intérimaire du projet en Abitibi-Témiscamingue, Laurence Patenaude.

On a l'expertise de la famille, la connaissance de la famille aussi. Le partage que les gens font fait en sorte qu'ils ont une vision commune pour l'enfant. Donc, cela évite tout le travail en silo.

Une citation de Laurence Patenaude

Quelque 72 rencontres de ce type ont eu lieu en 2017 sur le territoire de l'Abitibi-Témiscamingue, ce qui a évité, dans une très forte majorité de cas, le placement des enfants.

Trouver des familles dans les communautés

Les travailleurs du programme tentent également de recruter des familles d'accueil dans les communautés autochtones afin d'éviter les effets négatifs du déracinement, lorsque le placement est la seule solution.

Il est d'ailleurs possible de faire appel à des familles d'accueil de « proximité », a expliqué Mme Patenaude. Ce sont des connaissances de l'enfant qui agiront à titre de famille d'accueil et, donc, de façon temporaire. Une évaluation est toutefois effectuée pour s'assurer des compétences de la famille à assurer le plein développement du jeune.

Selon le coordonnateur régional de Ma famille, ma communauté, Roch Riendeau, il y a 3 familles d'accueil « régulières » à Lac-Simon et 37 familles d'accueil de « proximité ». À Kitcisakik, il n'y aurait que 10 familles d'accueil de proximité, mais aucune dite « régulière ».

La trousse Gabriel-Commanda

La commission Viens s'est également intéressée à la trousse pédagogique Gabriel-Commanda du Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or, qui fournit des outils aux professeurs pour sensibiliser les élèves aux réalités des cultures autochtones depuis 2017.

La directrice générale du Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or, Édith Cloutier, a souligné, lors de son témoignage, qu'il s'agissait d'une première initiative du genre au Québec. Une deuxième édition est en cours de préparation.

« Ce qu'on trouve d'original aussi, c'est que son originalité se traduit par son processus de coconstruction entre le Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or et le milieu de l'éducation pour réaliser un projet commun qui mise sur les savoirs, les compétences et les forces de chaque partenaire impliqué », a-t-elle déclaré.

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