Trou noir : les formations ne sont pas la solution selon Action-Chômage

Manifestation à Cap-au-Meules
Photo : Jacky Poirier
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Action-Chômage Côte-Nord affirme que le programme de formations rémunérées, annoncé vendredi par le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, n'est pas la solution au problème du trou noir. L'organisme invite tout de même les prestataires de l'assurance-emploi à s'inscrire au programme.
Un texte de Émile Duchesne
La porte-parole d’Action-Chômage Côte-Nord, Line Sirois, estime que ces formations sont la seule façon pour les prestataires de l’assurance-emploi de recevoir un revenu pendant le trou noir.
Par contre, Line Sirois explique que les formations rémunérées ne représentent pas une solution adéquate au problème du trou noir de l'assurance-emploi.
La seule solution que les chômeurs ont pour ne pas vivre le trou noir, c'est d'aller s'inscrire au Centre local d'emploi. Nous, on invite les gens à s'inscrire même si on est en désaccord avec cette solution.

Line Sirois, coordonnatrice chez Action-Chômage Côte-Nord
Photo : Radio-Canada / Benoît Jobin
Une solution qui arrive trop tard
Selon Line Sirois, la solution des gouvernements arrive trop tard pour beaucoup de prestataires de l'assurance-emploi. Elle cite entre autres les pêcheurs qui sont déjà retournés au travail et qui n'auront pas pu bénéficier de ce nouveau programme.
Cette annonce-là a été faite vendredi. Ça fait déjà un mois que le fédéral avait parlé d'une telle annonce. Je vous dirais que ça arrive beaucoup trop tard pour beaucoup de travailleurs.

La Haute-Côte-Nord compte de nombreux travailleurs saisonniers, selon Line Sirois
Photo : Radio-Canada / Evelyne Côté
Une table de travail sur le trou noir
Le ministre François Blais a également annoncé la mise en place d’une table de travail pour régler de façon définitive le problème du trou noir.
Line Sirois indique qu’Action-Chômage a été invité à participer à la table de travail. L’organisme entend y revendiquer de plus longues prestations d’assurance-emploi.