Les nouvelles règles pour les chasseurs à l'orignal non résidents font réagir

Un biologiste et un orignal
Photo : Associated Press / Dan Joling
Les nouvelles règles qui entreront en vigueur dès cet automne ne laissent aucun chasseur indifférent. Certains dénoncent la nouvelle règle, d'autres se posent encore des questions.
Dorénavant, les chasseurs non résidents doivent utiliser les services d'une pourvoirie, d'une réserve faunique ou d'une zone d'exploitation contrôlée (ZEC) pour chasser l'orignal dans les forêts publiques. Le gouvernement souhaite ainsi générer de nouvelles retombées économiques et consolider l'industrie des pourvoiries.
Cette réglementation existait déjà au nord du 52e parallèle. Elle s’appliquera dorénavant dans toute la province.
Le directeur général de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs, Alain Cossette, se demande comment appliquer le nouveau règlement dans un si court laps de temps.
Pour lui, il s’agit d’une « aberration complète ». Il ajoute que les chasseurs de la province se questionnent sur les conséquences de cette décision. « En plus, j’ai eu un appel d’une personne du Québec qui loue une terre sur la Côte-Nord pour chasser l’orignal et cette personne-là a un invité qui vient du Nouveau-Brunswick et là elle ne peut plus chasser avec cette personne-là. »
« Ça veut dire que le gouvernement [...] a décidé que les résidents du Québec n’avaient plus le droit d’avoir des amis pour aller chasser l’orignal avec eux. »
Le président de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Alain Poitras, dit entendre tout et son contraire sur la question. « Y'en a qui me posent encore des questions : "Ouin, ben mon beau-père, qui vient tout le temps?" Ben c'est plate, mais il ne pourra plus. Il va être obligé de passer par un pourvoyeur. »
« Y'ont vraiment sorti ça pour mêler le monde! »
Il est convaincu que le sujet sera sur toutes les lèvres lors du congrès annuel de la Fédération le samedi 24 mars à Bonaventure.
Quelques exceptions
Cette nouvelle règle exclut les membres de la Gendarmerie royale du Canada ou des Forces armées canadiennes qui exercent ses fonctions au Québec ou un membre d'une mission diplomatique. La consigne comprend aussi les chasseurs qui les accompagnent.