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Un programme de réduction de frais qui angoisse les propriétaires de garderie

Une éducatrice à la petite enfance partage un repas avec des enfants.

Une éducatrice à la petite enfance partage un repas avec des enfants.

Photo : Radio-Canada / Alex Lamic

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Moins de deux semaines avant l'entrée en vigueur de l'initiative néo-démocrate prévoyant des réductions de frais de garde en fonction de l'âge des enfants, plusieurs propriétaires de garderie affirment être encore mal informés des changements et de leurs conséquences.

L'initiative, annoncée lors du dévoilement du budget en février dernier offrira aux garderies jusqu’à 350 dollars par enfant âgé de moins de 3 ans. Ces économies seront ensuite transmises aux parents. Plusieurs garderies hésitent toutefois à adhérer au programme en raison de la façon dont il est déployé.

Amanda Worms, propriétaire de la garderie Little Owl Academy à Kelowna, critique le manque de temps alloué pour bien comprendre les subtilités du programme. Comme plusieurs autres centres de garde, ce n’est que lundi matin qu’elle a reçu la documentation officielle pour adhérer à l'initiative gouvernementale. Elle a maintenant jusqu'au 27 mars pour signer le contrat si elle souhaite bénéficier du programme dès son entrée en vigueur.

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— Une citation de  Amanda Worms, propriétaire de la garderie Little Owl Academy à Kelowna

Elle dit vouloir faire ce qu’il y a de mieux pour les familles, mais ajoute que la formulation du contrat demeure trop vague. Il est notamment stipulé que la garderie devra obtenir l'autorisation du gouvernement si elle souhaite augmenter ses frais.

Un porte-parole du ministère du Développement de l'enfance et de la famille a indiqué que ces évaluations seront faites sur une base individuelle et tiendront compte de l’augmentation moyenne des frais dans les garderies. Amanda Worms, qui agit aussi à titre de porte-parole l’Association des propriétaires de garderies de la Colombie-Britannique, soutient que plusieurs membres hésitent à l'idée de conférer ce pouvoir au gouvernement.

« C’est décourageant de devoir abandonner le contrôle de nos entreprises afin de donner un répit aux familles. C'est une pilule difficile à avaler quand vous travaillez depuis des années à créer des places en garderie sans l’aide du gouvernement, » confie-t-elle.

Plus facile pour certains

Certains centres de garde n’ont toutefois pas hésité à s'inscrire au programme. C’est le cas de la prématernelle Trottin-Trottinette à North Vancouver. Sa directrice, Valérie Lacquement, explique que le conseil d'administration a rapidement déterminé que les avantages surpassent les inconvénients.

« C’est bénéfique pour les familles. Les réductions sont quand même assez importantes, surtout que les frais sont si élevés en Colombie-Britannique » fait-elle valoir. Elle ajoute que le centre recevra un également un financement supplémentaire de 10 pourcent pour les enfants admissibles.

Dans cette optique, elle soutient que le contrôle des frais de garderie imposé par le gouvernement est un mal nécessaire afin d’assurer la viabilité du programme. « Je pense que c’est une bonne chose afin d’éviter que l’argent donné pour les familles ne soit redirigé aux centres à travers des augmentations de frais », raisonne-t-elle.

Elle qualifie la mesure de bon départ et espère que d’autres mesures suivront bientôt, notamment pour recruter davantage d’éducateurs.

Manque d’éducateurs à la petite enfance

Amanda Worms soutient que l’argent investi par Victoria pour son initiative de réduction des frais pourrait être réparti de façon plus judicieuse. Elle aimerait voir une augmentation immédiate du salaire des éducateurs à la petite enfance et soutient que le manque de personnel est un des problèmes les plus criants dans les centres de garde.

« Le programme va aider des familles dans le besoin, mais ces mêmes bénéfices en fonction de l'âge de l'enfant seront aussi offerts aux familles qui gagnent plus de 200 000 dollars par années », déplore-t-elle.

Une autre mesure d’aide sera introduite en septembre. Celle-ci sera attribuée en fonction des revenus des parents.

Ces mesures s’inscrivent dans un investissement d'un milliard de dollars sur trois ans pour les services de garde.

Un porte-parole du ministère du Développement de l'enfance et de la famille affirme que Victoria étudie différents moyens de recruter davantage d'éducateurs. Il n’a cependant pas précisé d’échéancier pour l’annonce de telles mesures.

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