Un organisme de Vancouver aide les travailleuses du sexe à déclarer leurs revenus

Les conseils sur les impôts pour les travailleuses du sexe, mis en ligne par l’organisme PACE de Vancouver, ont été consultés 2000 fois depuis l’an dernier.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Alors que la période des déclarations de revenus est arrivée, un organisme vancouvérois qui aide les travailleuses du sexe veut mieux informer ces travailleurs marginalisés, qui se trouvent dans une zone grise, sur leurs droits et devoirs.
Le groupe PACE a offert un atelier ce mois-ci, et offre des conseils en ligne sur des questions pratiques, par exemple :
- comment remplir sa déclaration de revenus;
- quelles sont les dépenses reliées au travail;
- quelles déductions peuvent être réclamés;
- que faire si on reçoit des paiements en monnaie virtuelle, comme des Bitcoins.
La directrice de PACE, Laura Dilley, explique que la prostitution est une zone grise au Canada.
Offrir des services du sexe est légal, mais acheter ces services ne l'est pas.
De nombreuses prostituées craignent donc de remplir dûment leur rapport d'impôts, ce qui veut dire qu'elles ne contribuent peut-être pas au régime de pension, précise Laura Dilley.
Dans le cadre de son atelier et dans les informations mises en ligne, Mme Dilley rappelle que les lois sur la vie privée empêchent l'Agence du revenu du Canada de partager l'information qu'elle collecte sur les Canadiens à d'autres organismes, comme la police ou l'Agence des services frontaliers.
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L’organisme PACE a offert son atelier sur les impôts pour les travailleuses du sexe pour la première fois l’an dernier.
Les conseils mis en ligne par l’organisme ont été consultés 2000 fois depuis l’an dernier.
D’après des informations de Karin Larsen