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L'astrophysicien Stephen Hawking est mort

Stephen Hawking pose devant une image de la Terre.

L'astrophysicien Stephen Hawking est mort à l'âge de 76 ans à Cambridge, au Royaume-Uni.

Photo : Reuters / Lucas Jackson

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le célèbre astrophysicien britannique Stephen Hawking est décédé mercredi à Cambridge, en Angleterre, à l'âge de 76 ans.

« Il a déjà dit que l'Univers n'en vaudrait pas la peine s'il n'abritait pas les gens que l'on aime. Il va toujours nous manquer », ont déclaré ses enfants, Lucy, Robert et Tim.

«  »

— Une citation de  Déclaration des enfants de Stephen Hawking

Son « courage et sa détermination », ainsi que « son intellect et son humour » ont inspiré quantité de gens partout dans le monde, ont-ils aussi souligné.

Parcours spectaculaire

L'astrophysicien Stephen Hawking s'adresse à une foule lors d'une conférence à Cape Town, en Afrique du Sud, le 11 mai 2008.
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L'astrophysicien Stephen Hawking s'adresse à une foule lors d'une conférence à Cape Town, en Afrique du Sud, le 11 mai 2008.

Photo : Reuters / Mike Hutchings

Certainement l’un des plus grands génies de la physique depuis Albert Einstein, M. Hawking souffrait depuis de nombreuses années de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), aussi appelée maladie de Lou Gehrig, et était confiné à un fauteuil roulant depuis des décennies.

Né le 8 janvier 1942 – le jour de la mort de Galilée, en 1642 –, Stephen Hawking a reçu un diagnostic de SLA en 1962. L'espérance de vie des gens atteints de cette maladie est de deux à trois ans, mais l'astrophysicien aura survécu plus de 55 ans en dépit d'une grave détérioration de sa condition physique au fil des années.

Marié et père de trois enfants

Déterminé à faire mentir les pronostics, il se mariera deux fois et aura trois enfants. Dans son fauteuil roulant, il ne pouvait communiquer qu’avec un système de synthèse vocale. Le chercheur sera d’ailleurs connu pour cette voix robotisée, artificielle, qu’il conservera en l’état pendant des années.

Il s'est éteint le 14 mars, soit le jour de la naissance d'Albert Einstein (né en 1879), à qui il a consacré sa carrière.

M. Hawking occupait la chaire Newton à l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni, où il s'est appliqué pendant des années à retravailler les théories d’Einstein sur la cosmologie et la relativité, fasciné par l'essence de l'Univers, par son processus de formation et par la manière dont il pourrait finir.

Titulaire d'une chaire de recherche au Canada

L'astrophysicien était également titulaire, depuis 2008, d'une chaire de recherche distinguée au prestigieux Perimeter Institute for Theoretical Physics à Waterloo, en Ontario.

Stephen Hawking aura été probablement l’un des grands, sinon le plus grand astrophysicien de tous les temps.

«  »

— Une citation de  Stephen Hawking
Stephen Hawking lors de son premier vol en apesanteur, en 2007.
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Stephen Hawking lors de son premier vol en apesanteur, en 2007

Photo : NASA / NO: KSC-07PD-0958

Ses travaux et découvertes

Au cours de ses 40 années de carrière, il s’est d’abord illustré dans les années 1960 par ses travaux sur les trous noirs, des objets célestes dont la force gravitationnelle est si forte que ni matière ni rayonnement ne peuvent s'en échapper, en théorie.

Or, en mariant des principes de la physique quantique, de la relativité générale et de la thermodynamique, Stephen Hawking a démontré à l'aide de modèles mathématiques que les trous noirs peuvent émettre des particules et du rayonnement.

Selon le raisonnement de Stephen Hawking, les trous noirs ne seraient donc pas des objets éternels et pourraient même finir par s’évaporer au terme de milliards d’années, à force de rayonner et d’émettre des particules. Ce principe, considéré comme révolutionnaire, a été baptisé la radiation de Hawking.

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Photo : Université du Nouveau-Mexique/Josh Valenzuela

Au début des années 1970, ses théorèmes sur les singularités, développés avec son collègue Roger Penrose, toujours sur les trous noirs, ont déterminé les conditions qui conduisent à la formation des trous noirs ou d’une singularité gravitationnelle.

Stephen Hawking a aussi publié de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique, dont Une brève histoire du temps qui a été vendu à plus de 10 millions d'exemplaires et traduit dans 35 langues. Ce qui est d'autant plus exceptionnel pour un ouvrage d'astrophysique.

Sur Twitter, la NASA a salué « un physicien de renom et un ambassadeur de la science ».

« Ses découvertes ont ouvert un univers de possibilités que nous et le monde continuons à explorer », a déclaré l'agence spatiale américaine.

«  »

— Une citation de  Neil deGrasse Tyson, astrophysicien américain

Un homme brillant et inspirant

Son ancien élève au doctorat, l'astrophysicien québécois Raymond Laflamme, ancien directeur de l'Institut de calcul quantique de l’Université de Waterloo et enseignant à cette même université, souhaite de son côté qu’on se souvienne de Stephen Hawking comme d’un physicien brillant, avec des idées originales qui ont changé la façon dont on conçoit l’univers.

« C’était aussi une personne avec une énergie et une joie de vivre incroyables », a-t-il dit en entrevue à l'émission Midi info.

Raymond Laflamme garde aussi le souvenir d’un homme qui n’avait pas peur de parler de sa maladie. « Ses étudiants l’aidaient à faire ses choses au quotidien. Ça faisait partie d’être un étudiant de Stephen, de partager sa journée du côté intellectuel et du côté physique », s'est-il rappelé.

Le physicien se souvient aussi de l’automne 1984, alors que Stephen Hawking était son directeur de thèse à Cambridge. « Ma tâche était de prouver mathématiquement que son idée que la flèche du temps se renverserait pendant l'histoire de l'Univers était valide, mais les mathématiques n’étaient pas d’accord avec ce que Stephen a suggéré », a-t-il raconté.

Après huit mois, le professeur a finalement admis qu’il s’était trompé. « Ça prenait un peu de confiance et de patience de mon côté », a rigolé Raymond Laflamme.

Icône de la culture pop

Hawking a aussi laissé sa trace dans la culture populaire et influencé plusieurs oeuvres de science-fiction. Quantité de créateurs lui ont rendu hommage en accolant son nom à divers engins, phénomènes physiques et autres planétoïdes.

Personnifié avec humour dans la série Les Simpson, il a aussi participé à la série The Big Bang Theory.

Le scientifique a joué son propre rôle dans le prologue de l'épisode « Descent, Part I » de la série Star Trek : The Next Generation, où il disputait une partie de poker avec Isaac Newton et Albert Einstein.

Il a également prêté sa voix artificielle à deux chansons de Pink Floyd : Keep Talking (1994) et Talkin' Hawkin' (2014). Dans les deux cas, le groupe britannique avait repris des extraits d'un message publicitaire que Stephen Hawking avait enregistré en 1993 pour British Telecom. Il y affirmait que la communication était à la base des plus grands accomplissements de l'humanité.

Avec les informations de BBC

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