Un mode de vie « zéro déchet » de plus en plus possible à Vancouver

La première épicerie complète sans déchet devrait ouvrir ses portes à Vancouver à la mi-avril.
Photo : Dominique Lévesque
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Vancouver aura bientôt une épicerie complète sans déchet, le commerce Nada, qui offrira pour une première fois aux clients des fruits et légumes frais, des pâtisseries et collations sans sacs ou contenants jetables. Cette offre s'ajoute aux aliments secs, produits nettoyants et produits de beauté d'un autre magasin « zéro déchet » de Vancouver.
Un texte de Dominique Lévesque
C’est pour réduire la quantité de déchets, et surtout de plastique, que les fondateurs de Nada ont décidé d’ouvrir ce magasin, où les clients pourront apporter leurs propres contenants et sacs pour faire provision de denrées alimentaires sèches et fraîches.

Les clients de l'épicerie Nada à Vancouver devront amener leurs contenants et leurs sacs réutilisables pour respecter la politique zéro déchet.
Photo : Radio-Canada / Dominique Lévesque
En plus des centaines de produits offerts, il y aura un coin avec des cafés, des smoothies, des soupes et salades à consommer sur place, à condition d’avoir apporté un contenant.
Grand espace
L’épicerie Nada, qui aura pignon sur rue au 675 East Broadway, à Vancouver, va s’étendre sur plus de 220 m2 (2400 pi2) et va offrir des centaines de produits.
« La construction d’un commerce basé sur une philosophie zéro déchet a ses défis », confie Alison Carr, directrice de l'exploitation pour Nada.

Alison Carr et Chantal Denis discutent dans les locaux en construction de l'épicerie Nada, qui doit ouvrir à Vancouver à la mi-avril.
Photo : Dominique Lévesque
« Notre entrepreneur a accepté de réutiliser le revêtement isolant et des matériaux du commerce précédent, et amène le plus possible de matières recyclables au centre de recyclage de la ville plutôt que de s’en débarrasser », précise Alison Carr.
Une philosophie qui compte de plus en plus d’adeptes
Le groupe Facebook « Zero Waste Vancouver » compte plus de 4000 membres qui échangent des conseils sur la façon d’adopter un mode de vie avec le moins de déchets possible.
Les membres du groupe parlent aussi des chaînes d’alimentation qui acceptent que des clients apportent leurs contenants pour acheter des aliments en vrac, ou encore des sacs réutilisables pour des produits frais.
Les grandes chaînes d’alimentation refusent souvent d’offrir des produits non emballés parce que cela représente un risque alimentaire selon eux, explique Chantal Denis, adepte de la philosophie sans déchet et nouvellement embauchée par Nada.
C’est fou le montant de déchets dans le monde qui continuent à être créés. Et en choisissant des produits sans emballage, c’est plus local aussi!
Leader du mouvement sans déchet
Le commerce The Soap dispensary a ouvert ses portes en 2011 pour répondre à un besoin grandissant des adeptes de la philosophie zéro déchet.
L'endroit a d'abord été une boutique où les clients pouvaient faire le plein de savons, crèmes et produits nettoyants dans leurs contenants. Puis la propriétaire Linh Truong a commencé à vendre, en 2014, des liquides comestibles (huile, vinaigre, sauce soya, miel) et enfin, dans un nouvel espace plus grand, quelques produits alimentaires tels que des pâtes, du tofu et des chips.
« Il y a un marché pour plus d’épiceries sans déchet », affirme la propriétaire du Soap dispensary, Linh Truong.
Il y a assez de demandes pour plus [de commerces sans déchet]. Il devrait y en avoir dans chaque communauté, chaque quartier, pas seulement deux commerces spécialisés.

Les Britanno-Colombiens ont produit 580 kg de déchets par personne en 2014. (Statistique Canada)
Photo : Dominique Lévesque
Vancouver veut devenir une ville sans déchet
La Ville de Vancouver s'est donné comme objectif de devenir une ville sans déchet d'ici 2040. La municipalité a réduit de 27 % sa quantité de déchets solides envoyés au dépotoir ou à l'incinérateur depuis 2008, selon ses statistiques.