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Un dénombrement des personnes itinérantes aura lieu en Estrie

Un itinérant dormant sur un banc dans le métro Place-des-Arts à Montréal

Un itinérant dormant sur un banc

Photo : Radio-Canada / Anne-Marie Yvon

Radio-Canada

La Table itinérance de Sherbrooke (TIS) se dit préoccupée par le dénombrement des personnes sans-abris prévu le mois prochain par les centres intégrés de santé et de services sociaux et centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux.

Un dénombrement des personnes vivant en situation d'itinérance sera réalisé le soir du 24 avril et, pendant les journées subséquentes, en Estrie, mais aussi dans 10 régions du Québec, un exercice que la TIS juge inutile.

« Selon nous, ça ne dressera pas un portrait de ce que c'est, vivre l'itinérance à Sherbrooke. On risque de mettre en valeur, surestimer ou sous-estimer certaines catégories de personnes alors que l'itinérance, ça se vit à l'année », affirme le coordonnateur à la Chaudronnée de l'Estrie et porte-parole de la TIS, François Lemieux

« En comptant un soir ou même sur quelques jours, on risque de passer à côté d'un paquet de gens, ajoute-t-il. Pour nous, un chiffre idéal, ce serait d'aller chercher sur une année complète combien de personnes fréquentent les ressources et ce que sont leurs besoins. Il faut aller plus loin que de faire un portrait d'un soir au hasard. »

Les données recueillies permettront de dresser un deuxième portrait de l'itinérance au Québec, qui sera rendu public en mars 2020. Un premier portrait du genre avait été élaboré en 2014. Québec espère recueillir des données sociodémographiques qui lui permettront de mieux documenter le phénomène de l'itinérance et d'en apprendre davantage sur les services qui sont utilisés par les personnes vivant en situation d'itinérance.

« Le ministère disait dans leur portrait de 2014 qu'avec un dénombrement, on va chercher qu'une pointe de ce qui peut exister en terme d'itinérance et qu'on n'a pas beaucoup d'information. Une recherche à plus long terme serait donc plus appropriée pour savoir qui sont ces personnes, leur cheminement, pour répondre à des besoins », fait remarquer François Lemieux.

Faire la lumière sur « l'itinérance cachée »

En procédant à cette annonce, mardi matin, la ministre déléguée à la Santé publique Lucie Charlebois a assuré que ce nouvel état des lieux inclura le phénomène de « l'itinérance cachée ».

Des données seront donc colligées sur les personnes qui n'ont pas de domicile fixe, mais qui ne vivent pas pour autant dans la rue ou dans des refuges. Ces personnes sont hébergées par exemple à l'hôtel, chez des amis ou encore chez des membres de leur famille.

L'opération, appelée « Tout le monde compte », sera coordonnée sur le terrain par les centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) et les centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS).

Des bénévoles seront recrutés pour participer au dénombrement.

Le gouvernement dit également vouloir mieux comprendre certaines réalités particulières, dont celles des jeunes, des femmes et des populations autochtones.

Bien que le deuxième portrait de l'itinérance au Québec ne sera dévoilé que dans deux ans, le gouvernement assure que les données provenant du dénombrement seront accessibles d'ici là.

Avec les informations de La Presse canadienne

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